Un échange de deux heures le 2 mai à l’Élysée entre Emmanuel Macron, Gabriel Attal et les représentants du monde agricole (syndicats, interprofessions, coopératives) n’a pas permis d’envisager une sortie de crise rapide.
Le président envisage même d’attendre l’issue des prochaines élections professionnelles en janvier 2025 pour partager son « projet d’avenir » pour le secteur agricole.
Arnaud Rousseau, patron de la FNSEA, a déclaré, lors d’une conférence de presse, que le président était « dans une phase d’écoute » et « pas dans une logique de discours ». Avant d’ajouter : « Emmanuel Macron nous a dit qu’il ne croyait pas à la fin des mouvements tant les causes étaient protéiformes, [qu’il voulait] construire un projet d’avenir [et qu’il n’avait] pas l’intention de courir derrière la colère. »
Pour rappel, la crise, qui a éclaté mi-janvier en Haute-Garonne, a poussé le Gouvernement à prendre au total 70 engagements (fonds d’urgence, simplifications, « pause » dans l’élaboration du plan de réduction de l’usage des pesticides, allégement de charges sur l’emploi de travailleurs saisonniers…). Soit au total plus d’un milliard d’euros de mesures, allant des aides d’urgence aux prêts garantis, selon les données du ministère de l’Agriculture.
Source : Sud-Ouest du 2 mai