​​​​​​​Nouveau nom et nouvelle feuille de route stratégique pour IBMA France

IBMA France devient Alliance Biocontrôle. Créée il y a 25 ans, cette association dévoile sa nouvelle feuille de route stratégique qui se décline en trois axes. Elle a notamment changé ses statuts pour élargir les adhésions.

Des expérimentations en petites parcelles à répétition seront menées afin d’identifier les meilleures modalités d’utilisation des produits de biocontrôle.

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À l’occasion de son 25e anniversaire, IBMA France a présenté sa nouvelle feuille de route stratégique. À ce jour, l'association compte 31 entreprises membres qui représentent 80 % du marché national des produits de biocontrôle. Pour porter cette feuille de route, elle opte pour un nouveau nom : Alliance Biocontrôle. 

Ce nouveau nom « symbolise la volonté d’ouverture que nous souhaitons donner à l’association vers les acteurs qui font de l’expérimentation en biocontrôle », insiste Céline Barthet, présidente d’Alliance Biocontrôle.

Raccourcir le délai d’accès des innovations aux agriculteurs

Alliance Biocontrôle se fixe des objectifs ambitieux :

  • passer le cap des 30 % du marché de la protection des plantes en France ;
  • couvrir plus de 50 % des usages avec au moins deux produits de biocontrôle à mode d’action complémentaire d’ici à 2030 pour la France.

Pour atteindre ces objectifs, Céline Barthet précise qu’« il sera notamment indispensable que le délai d’accès des innovations aux agriculteurs et autres utilisateurs de ces solutions soit raccourci. Nous continuerons de faire des propositions dans ce sens aux autorités françaises et européennes ».

Influencer, déployer, valoriser, fédérer

La feuille de route de l’association se structure en trois axes stratégiques :

  • Influencer les politiques publiques et la réglementation favorablement au biocontrôle

« L’association s’est organisée pour renforcer ses actions en matière d’influence, aussi bien à l’échelle française qu’européenne. Elle consolidera notamment les relations avec des élus (maires, présidents de Régions, députés, sénateurs, parlementaires européens) et se montrera encore plus proactive dans l’élaboration des textes réglementaires », indique Cécile Barthet.

Alliance Biocontrôle vient de rejoindre le collectif européen Biocontrol Coalition. Cette coalition plaide pour une prise en compte, par la Commission européenne, des enjeux du biocontrôle dans son programme stratégique pour la période 2024-2029, pour favoriser l’innovation jusqu’à la mise en marché de ces produits.

  • Accélérer le déploiement et la valorisation du biocontrôle

Alliance Biocontrôle mettra en place des actions de sensibilisation et de formation, à l’image du projet collectif Digi Agro et de sa participation active, en tant que membre fondateur, au sein de l’association du Contrat de solutions. Par exemple :

- le Village du biocontrôle au Sival du 14 au 16 janvier 2025 ;

- les 11es Rencontres annuelles du biocontrôle en janvier 2025.

  • Fédérer les acteurs du biocontrôle et leur écosystème

Pour renforcer les synergies au sein de l'écosystème du biocontrôle, Alliance Biocontrôle veut « favoriser les collaborations entre les différents acteurs et encourager l'innovation ». Alliance Biocontrôle a ainsi fait évoluer ses statuts pour ouvrir son adhésion à de nouveaux membres : outre les fabricants et metteurs en marché, les sociétés qui réalisent des expérimentations en propre sur le biocontrôle peuvent désormais la rejoindre en tant que membres associés.

LOA et CSP au menu

Ces évolutions arrivent dans un calendrier réglementaire chargé :

  • Les discussions autour du projet de loi d'orientation pour la souveraineté en matière agricole et le renouvellement des générations en agriculture (LOA). « Nous avons soutenu un premier projet d’amendement pour associer explicitement le biocontrôle à ce texte et nous resterons force de propositions dans ce sens lorsque le texte sera examiné par le Sénat », souligne Denis Longevialle, directeur général d’Alliance Biocontrôle.
  • L’association sera auditée le 29 mai par le CGAAER dans le cadre de la mission de concertation visant à revoir les dispositifs du conseil stratégique phytosanitaire et de la séparation de la vente et du conseil. « Nous aurons une attention particulière pour le conseil spécifique, étape essentielle au déploiement des solutions de biocontrôle », explique Denis Longevialle.