Fruits d'été : la filière appelle à la mobilisation

La campagne des fruits d'été 2024 bat son plein, mais celle-ci est assombrie par un contexte économique, politique et climatique particulièrement difficile.

Françoise Roch, présidente de la FNPFruits, et Bruno Darnaud, président de l'AOP Pêches et Abricots de France, ont cosigné un communiqué, mettant en avant l'importance du rôle de chaque acteur dans la mise en avant de la production française.

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« Conditions météorologiques exceptionnelles, pouvoir d’achat en berne, instabilité politique, autant d’éléments qui sont défavorables à la commercialisation des produits français et mettent en péril l'avenir de l'arboriculture », précise le communiqué conjointement signé par Françoise Roch, présidente de la FNPF, et Bruno Darnaud, président de l'AOP Pêches et Abricots de France.

Face à cette crise conjoncturelle sans précédent, un appel à la mobilisation générale est lancé. « Il en va de la responsabilité de chaque acteur de la filière de défendre l’agriculture française », poursuivent-ils.

Valoriser la production locale

La première étape pour sortir de cette crise est de valoriser la production française. Ainsi, pour favoriser la vente des produits français, la FNPF et l’AOP Pêches et Abricots de France demande « à la grande distribution et aux grossistes de proposer en tête de gondole les fruits français de toute urgence ».

D’autant plus que, selon les derniers chiffres publiés par Agreste, la campagne 2024 de production d'abricots s'annonce particulièrement difficile avec une baisse estimée de 29 % par rapport à l'année précédente et de 15 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années (2019-2023).

Des produits d’importation toujours mis en avant

Des constats alarmants ont été faits sur le terrain : de nombreux points de vente ne respectent pas la consigne de mettre en avant les produits français.

Les producteurs du Roussillon, particulièrement touchés par la situation, expriment leur indignation face à cette situation. « Comment est-il possible, en pleine période de production, dont l’activité économique dépend principalement de l’agriculture, de vendre majoritairement des produits d’importation ? » rapporte le communiqué.

Face à l'inaction de certains acteurs, les producteurs n'excluent pas de prendre des mesures fermes. « Les jours à venir seront déterminants », préviennent les deux entités. Ils annoncent d’ailleurs qu'ils n'hésiteront pas à dénoncer l'étiquetage mensonger en rayon concernant la provenance des produits, ainsi que les distributeurs qui ne jouent pas le jeu pour promouvoir les fruits français.