Les experts du Grab face à l’énigmatique hoplocampe du poirier

L’absence de matière active homologuée sur l’hoplocampe du poirier laisse les arboriculteurs biologiques sans solution curative. Les experts du groupe de recherche en agriculture biologique, Claude-Eric Parveaud, Gilles Libourel et Maxime Jacquot s’emparent du sujet. Au Grab, les expérimentations battent leur plein. Pourtant, le manque de données fiables sur la biologie de l’insecte ne leur simplifie pas la tâche.

Au printemps 2023, le vol de l’hoplocampe des poirettes s’est produit bien avant la floraison.

© Claude-Eric Parveaud

Hoplocampa brevis est un hyménoptère bien mystérieux, si l’on en croit les experts du groupe de recherche en agriculture biologique, Claude-Eric Parveaud, Gilles Libourel et Maxime Jacquot. En effet, les conditions d’élevage optimum de cet insecte sont méconnues. Pour cette raison, la plupart des observations sont réalisées sur le terrain.

« Nous essayons d’élever des larves en pots, les résultats ne sont pas toujours concluants. Nous obtenons rarement les émergences que nous espérons. Il est probable que les larves puissent rester plusieurs années en terre avant d’émerger », explique Gilles Libourel, référent technique de l’équipe arboriculture du Grab et arboriculteur biologique dans les Bouches-du-Rhône. Pourtant, lorsque cet hyménoptère apparaît au verger, les dégâts qu’il occasionne sont bien visibles.

Ce ravageur des poiriers, en recrudescence depuis plus d’une décennie, se plaît particulièrement dans les vergers biologiques. D’après Gilles Libourel, depuis l’interdiction des insecticides néonicotinoïdes, cet insecte pointe aussi le bout de ses antennes dans les vergers conventionnels.

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