Pommier : le CTIFL teste les porte-greffe de demain

Geneva G11 et d’autres porte-greffe pour pommier font leur entrée dans les vergers français. Ils introduisent de la diversité génétique, là où pendant des années l’homogénéité était de rigueur. Au CTIFL, l’évaluation des porte-greffe continue. Objectifs : augmenter encore la diversité génétique et s’adapter aux changements climatiques.

« L’acquisition de ces données prend du temps, car les tests portent sur la durée de vie d’un verger, environ 15 ans. »

© Ctifl – Sandrine Codarin

« Pendant des années, en France, 90 % des pommiers étaient greffés sur porte-greffe M9 », rappelle Sandrine Codarin, ingénieure au CTIFL, spécialiste des travaux d’évaluation des porte-greffe.

Opter pour un porte-greffe adapté est un facteur déterminant dans la réussite d’un verger. En effet, les avantages du greffage ne sont plus à démontrer, explique cette experte du CTIFL : « Un porte-greffe performant améliore l’adaptation des variétés aux conditions pédoclimatiques et la résistance à certains pathogènes. De plus, il accélère la mise à fruit après la plantation, augmente les volumes produits, les calibres des fruits et même les teneurs en sucres des pommes dans certaines conditions. » Et ce n’est pas tout ! Les porte-greffe influencent le système de conduite : la culture des haies fruitières étroites n’est possible qu’à condition d’utiliser des porte-greffe nanifiants.

Pourtant, l’homogénéité génétique des porte-greffe peut représenter un risque sanitaire majeur pour la production. Rappelons qu’en 2007, les producteurs français ont souffert des pertes économiques significatives en raison d’attaques de chancres

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