L’eau peut provenir du ruissellement de la pluie, d’un détournement ou d’un pompage en rivière ou dans les aquifères. Pour la stocker, différentes solutions existent.
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Les fruits et légumes sont composés à 85 % d’eau en moyenne et produire sans eau est compliqué. Le choix des cultures, moins gourmandes en eau, et l’optimisation de l’irrigation sont des clés pour réduire son empreinte hydrique.
En France, le volume annuel d’eau consommé1 est estimé à 5,3 milliards de m3. Le secteur agricole représente 45 % de la consommation d’eau.
L’eau peut provenir du ruissellement de la pluie, d’un détournement ou d’un pompage en rivière ou dans les aquifères. Pour la stocker, différentes solutions existent :
- les retenues collinaires ;
- les retenues en barrage sur les cours d’eau ;
- les retenues alimentées par un canal en dérivation d’un cours d’eau ;
- les réserves alimentées par pompage, dans la nappe ou la rivière.
Le stockage à favoriser
Dans un climat réchauffé par l’homme, les sécheresses seront plus intenses, plus longues, plus fréquentes et commenceront plus tôt pour finir plus tard, selon Magali Reghezza, maître de conférences à l’ENS et membre du Haut Conseil pour le climat. Si le stockage de l’eau est à envisager sous certaines conditions, il ne permettra pas de répondre à la demande actuelle inchangée ni de disposer de davantage de volumes d’irrgation.
Réseaux enterrés ou oyas, réserves tampon et système de lutte antigel, alternative à l’aspersion en arboriculture, emploi d’eau issue des stations d’épuration ou création de retenues d’eau pluviales testées par les Maraîchers nantais, ou encore actions pour favoriser le stockage d’eau dans les sols. Autant de pistes à creuser et à valoriser d’urgence pour améliorer l’efficience de l’eau en agriculture.
Une impasse en Pyrénées-Orientales
Depuis 2021, les Pyrénées-Orientales subissent de plein fouet le changement climatique. Le Rhône, c’est 54 milliards de m3 qui s’écoulent dans la mer chaque année. Ainsi, récupérer l’eau du Rhône pourrait être une solution. La dessalinisation, aussi, a le vent en poupe. L’Espagne est le premier producteur d’eau dessalée en Europe ; elle a investi 12 milliards d’euros dans un plan eau qui vise à développer la dessalinisation d’eau de mer, la réutilisation des eaux usées, et à développer des technologies de gestion optimisée de l’eau.
(1) L’eau consommée correspond à la partie de l’eau prélevée non restituée aux milieux aquatiques. En moyenne, entre 2008 et 2018, le volume annuel d’eau consommée en France métropolitaine est estimé à 5,3 milliards de m3, ce qui représente 82 m3/habitant, selon le ministère de l’Écologie.
