Mardi 10 septembre, alors que la récolte de prunes d’Ente – la seule variété autorisée par l’IGP pour produire du pruneau d’Agen – touche à sa fin, Thierry Albertini ne cache pas son agacement : « Il y a deux ans on a eu du gel, cette année des pluies excessives, ça commence à bien faire ! »
Trois jours plus tôt, un orage s’est abattu autour de Villeneuve-sur-Lot, dans le Lot-et-Garonne. 40 mm de pluie qui ont à la fois fait tomber des fruits, les ont fendus et ont accéléré leur maturité. À tel point que les pieds des arbres sont maculés de petite tâches violettes.
Mais s’il n’y avait que cet orage... « On a eu un printemps et un hiver très pluvieux qui ont causé 10 à 15 % de mortalité des arbres, déplore Jérôme Cantin, producteur à Coulx, au nord-ouest de Villeneuve-sur-Lot. Les jeunes vergers ont été les premiers touchés. Ils en étaient à leur sixième feuille et allaient entrer en production. Un prunier, c’est en moyenne 40 ans d’exploitation. Ça fait vraiment mal au ventre. » Un coup dur de plus après les épisodes de gel de 2021 et 2022 qui avaient entraîné 80 % de pertes.
Une récolte 2024 inféri
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques
S'abonnerDéjà Abonné ?