Jeux olympiques : un bilan mitigé pour les grossistes du secteur agricole et agroalimentaire

La Confédération des grossistes de France a réalisé une « enquête flash » auprès de 103 entreprises du commerce de gros afin de connaître leur perception des retombées économiques des Jeux olympiques. Seul un quart des entreprises du secteur agricole et agroalimentaire ont enregistré une hausse de leur activité.

Jeux Olympiques Paris 2024

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Avec ses millions de visiteurs accueillis à Paris du 26 juillet au 11 août 2024, les Jeux olympiques donnaient de grandes espérances aux acteurs économiques de la Capitale. Mais l'enquête réalisée par la Confédération des grossistes de France (CGF) révèle que la plupart des 103 entreprises interrogées ont enregistré une baisse de leur activité entre le 1er juillet et le 15 août. 

Dans le secteur des produits agricoles et agroalimentaires, dont les principaux débouchés sont la restauration commerciale, la restauration collective et le commerce de détail, plus de la moitié des répondants a connu une baisse ou une forte baisse de leur activité. Tandis que seul un quart des entreprises a enregistré une hausse de leur activité. 

Restaurants contraints de fermer

La CGF souligne que « de façon contre-intuitive en déjouant toutes les projections, l’activité des grossistes en produits alimentaires n’a pas explosé et n’a pas tiré profit des Jeux olympiques à la hauteur des espérances ». Elle explique cela par les contraintes qui ont pesé sur les restaurants situés à proximité des sites olympiques, certains choisissant de fermer en l'absence de clientèle. En outre, des marchés de plein vent n'ont pas pu se tenir. 

À noter que le secteur de l'alimentaire a été particulièrement concerné par les contraintes de circulation autour des sites olympiques. Cela a conduit les entreprises à réorganiser leur logistique, sans pour autant occasionner de surcoûts d'exploitation pour les trois quarts d'entre elles. « Dans les relations commerciales chaque entreprise a absorbé ses éventuels surcoûts sans chercher à les répercuter, constate la CGF. Et au sein des entreprises de commerce de gros, les collaborateurs n’ont pas cherché à monnayer, au-delà de l’application de la loi, les éventuels sacrifices ou sollicitations qui leur auraient été demandés à titre exceptionnel. »

En conclusion, la synthèse de l'enquête relève que 33 % des entreprises de commerce de gros du secteur agricole et agroalimentaire estiment que les jeux ont été sans effet sur leur économie. Elle souligne également que ce secteur réunit la part la plus importante de « contents » et de « mécontents ».