​La filière bio appelle à l’aide

L’association MédiTerraBio interpelle le président de la République. Photo : MediTerraBio
L’association MédiTerraBio prenait récemment le rôle de porte-parole, pour interpeler l’État, et même son plus haut représentant, sur les nombreuses difficultés rencontrées par l’agriculture biologique en France.

MédiTerraBio est un groupement de 18 maraîchers exerçant en Provence. Nous vous en parlions le mois dernier lors de la présentation de leur nouvelle variété de tomate, la générose.

Comme beaucoup de leurs confrères, ces professionnels sont touchés par l’augmentation du prix des intrants, la baisse du pouvoir d’achat des consommateurs, une concurrence extérieure très opportuniste… À ces contraintes s’ajoutent de plus récentes, à savoir la multiplication des labels qualité ou encore l’opposition fréquemment mise en avant entre le bio et le produit local.

Une lettre ouverte pour exprimer leur inquiétude

Inquiets pour leur avenir, ces maraîchers ont choisi un moyen d’action bien particulier : une lettre ouverte au président de la République, Emmanuel Macron.

Dans ce courrier, l’association n’oublie pas de saluer l’effort entrepris par leur ministère à l’occasion du dernier Salon de l’Agriculture à Paris (NDLR : une enveloppe de 200M d’€ dédiée au soutien de la filière biologique en France).

Cependant, elle juge cette réponse insuffisante et mal proportionnée.

Des propositions et une rencontre à venir ?

Avec ces quelques lignes, Corinne Ayme, présidente de MédiTerraBio, propose au locataire de l’Élysée les 5 axes suivants, à développer pour favoriser une agriculture durable, responsable.
  • rétablir l’aide au maintien de l’AB et augmenter les montants à l’hectare pour les fruits et légumes ;
  • instaurer des primes pour encourager une consommation bio ;
  • proposer un plan de communication ambitieux sur l’AB ;
  • Mieux contrôler la loi Egalim pour l’achat de bio par les collectivités territoriales ;
  • augmenter crédit d’impôt et aides à l’investissement pour les exploitations bio indépendantes.
Dans l’attente de la réponse du président, Corinne Ayme le prie de bien vouloir accepter l’organisation d’une rencontre avec les professionnels du secteur, en Provence ou à l’Élysée, afin d’échanger sur les efforts à privilégier...