Une récolte 2024 en pommes poires stable

Le 28 août à Paris, le traditionnel lancement de campagne 2024-2025 organisé par l’Association nationale pommes poires a rassemblé près de 180 arboriculteurs, distributeurs, grossistes et transformateurs. La récolte 2024 est stable par rapport à 2023.

« Nous le rappelons aux législateurs français et européens : donnez-nous les moyens de produire et aidez-nous à donner l’envie aux Français de manger des fruits et légumes ! » Daniel Sauvaitre, président de l’ANPP.

© Sabrina Beaudoin

Comme chaque année, les producteurs, grossistes, distributeurs et transformateurs se retrouvent à Paris pour le lancement de la campagne pommes poires. Après un état des lieux économique de la filière à l’échelle française et européenne, un débat mené par Daniel Sauvaitre, président de l’association, s’est tenu autour de la francisation notamment.

Une récolte pommes quantitative

1,463 million de tonnes. La récolte 2024 de pommes françaises est stable par rapport à l’année précédente où l’on frôlait le 1,5 million. Elle est aussi en hausse de 2,5 % par rapport à la moyenne triennale. « C’est une récolte correcte mais qui n’atteint pas le plein potentiel que notre verger pourrait produire », souligne Vincent Guérin, responsable des affaires économiques de l’Association nationale pommes poires (ANPP).

En matière de variétés, la récolte voit une diminution de 10 % des variétés internationales (par exemple Granny Smith avec - 26,3 % par rapport à 2023, ou encore Fuji, - 27 % au profit des variétés club et des variétés terroir. La récolte de Golden reste stable alors que Gala connaît une baisse modérée de 7 %. Côté club, Pink Lady, 3e variété du panel français, affiche une récolte de 164.000 t, en recul de 5 %.

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Côté européen, ce sera la 2e plus petite récolte de la décennie avec seulement 10,2 millions de tonnes contre 11,5 millions l’an passé. « En cause, de gros déficits en Autriche, en Allemagne, en Pologne, en Hongrie et en République tchèque à cause des conditions climatiques difficiles liées au gel notamment », souligne Vincent Guérin.

Si, comme le précise le président, « nous couvrirons largement les besoins nationaux », sur le volet commercial, le compte n’y est toujours pas. « Il est nécessaire de revaloriser en moyenne de 0,10 €/kg les prix payés aux producteurs pour compenser l’inflation des coûts de production depuis 2 ans », insiste Pierre Venteau, directeur de l’ANPP.

La poire gagne du terrain

119.000 tonnes. La récolte 2024 de poires est en hausse par rapport à l’année dernière. « 2023 était une petite récolte en poires, 104.000 t. Ce qui se trouvait déjà très loin du potentiel des meilleures années, qui peut atteindre 150.000 t », poursuit-il.

Le dynamisme est retrouvé en poires. En effet, la filière accueille de nouvelles plantations ainsi que l’arrivée de nouvelles variétés. La poire d’été est davantage plébiscitée comme la Guyot, avec 27.000 tonnes et + 61 % par rapport à 2023. La poire d’automne, en revanche, est en baisse, comme la Comice, en chute de 36 %.

« Cette relative stabilité de production en pommes et ce regain de dynamisme en poires ne changent absolument pas nos impératifs dans la perspective de la souveraineté française en fruits et légumes », commente Daniel Sauvaitre.

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