Transformer les cerises pour garder le contact avec les consommateurs

À Bessenay (69) et ses environs, la majorité des cerises sont commercialisées sous la marque Eh Cherry. Mais pour maintenir un lien direct avec les consommateurs, certains producteurs gardent une petite part de fruits pour la transformation et les circuits courts.

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Jérôme Rozier, prêt à livrer les dernières cerises de la saison, équeutées, aux P’tits Plats d’Denis, qui confectionnent pour lui des conserves de fruits.

© A. Bideault

Jérôme Rozier a 40 ans. Sa carrière d’agriculteur, il l’a commencée aux côtés de son père, avec lequel il gérait une exploitation de vaches laitières, dont il vendait le lait à Danone. Trop peu rentable : « Il fallait les cerises pour équilibrer le lait. » Les cerises, il n’en a alors qu’un verger d’un hectare… Mais dans ces collines à 35 km à l’ouest de Lyon, le cerisier règne sur les côteaux, et les producteurs sont pleins de projets pour valoriser cette « perle rouge ».

Ce dynamisme motive Jérôme Rozier à abandonner la production laitière pour se consacrer à l’arboriculture. Il se lance seul, dès 2017, en exploitation individuelle fruitière et viticole, et rallie le syndicat des arboriculteurs de la région de Bessenay (ARB).

La puissance Eh Cherry

Bessenay, petite commune des Monts du Lyonnais (69), 2.300 habitants, est l’épicentre d’un territoire rural dont le rouge est la couleur favorite : rouge des cerises, des pêches de vigne, des fraises et des framboises, rouge du vin AOC Côteaux du Lyonnais.

L’ARB fédère une centaine d’exploitations, représentant 440 ha de vergers répartis sur 22 communes, qui donnen

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