Un appel à projets pour améliorer les conditions de travail en agriculture

L’agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (Anact) a lancé pour la première fois un appel à projets dédié au secteur agricole. L’objectif est de soutenir la transformation des modèles de production et de travail de la profession. Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 6 septembre. 

Farm workers cutting leaves of arugula on farm field

L'appel à projets vise à soutenir les démarches expérimentales et innovantes de modèles de production et de travail dans le secteur agricole.

© JackF - stock.adobe.com

Transition écologique, changement climatique, renouvellement des générations, nouveaux profils d’agriculteurs... Les défis qui se posent au milieu agricole sont nombreux et sont l'occasion de repenser les conditions de travail. D’où l’idée de l’agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (Anact) de lancer un appel à projets (AAP) visant à soutenir les démarches expérimentales et innovantes de modèles de production et de travail dans ce secteur. 

Plus précisément, l’Anact et ses partenaires (ministères du Travail et de l’Agriculture, cellule de prévention du mal-être en agriculture, MSA) attendent des projets proposés qui cherchent à améliorer les conditions de travail en adoptant une approche globale. C’est-à-dire qu’ils prennent en compte les moyens et les modes de production, la qualité et le sens du travail, et qu’ils cherchent à résoudre les problèmes constatés.

Ces projets devront aussi permettre de préserver la santé des travailleurs et tenir compte de leurs caractéristiques (âge, condition physique, genre...). 

Approche globale du travail 

En outre, l’agence souhaite que ces initiatives soutiennent des réflexions collectives sur les pratiques professionnelles, et s'inscrivent en cohérence avec les impératifs de la transition écologique. Une attention particulière sera portée à l’intégration de nouveaux salariés (saisonniers, intérimaires, travailleurs détachés) et de nouveaux profils (jeunes, femmes, non issus du milieu agricole). 

Alimenté par le Fonds pour l’amélioration des conditions de travail (Fact), cet AAP est doté de 600.000 €. Il peut soutenir plusieurs types d’actions. Des actions collectives portées par des acteurs ressources comme les chambres d’agriculture, mais aussi des actions individuelles portées par des entreprises agricoles de moins de 20 salariés (ETP) dont la production est l’activité principale.

La liste des activités concernées figure dans la note de cadrage de l’AAP, à la page 17. À noter que la pêche, la sylviculture, l’exploitation forestière et les activités de service en sont exclues.

Jusqu’au 6 septembre 

Le financement obtenu par les projets sélectionnés ne pourra pas servir à financer du matériel ou des actions de formation. Dans le cas d’actions individuelles, il pourra seulement financer l’accompagnement d’un consultant, dans une limite de 1.000 € par jour. Outre ce poste, les actions collectives pourront aussi financer le travail de coordination, la capitalisation, ou encore la construction et le transfert d’une offre de services.  

Les personnes intéressées ont jusqu’au 6 septembre prochain pour participer à l’AAP. L’Anact recommande de solliciter l’appui technique des correspondants régionaux du Fact afin de constituer le dossier de candidature et de s’assurer que le projet proposé correspond bien aux attentes.