
À quelques jours de l'ouverture des portes du Salon professionnel Millésime Bio à Montpellier, l'équipe organisatrice de SudVinBio a dévoilé les premiers résultats d'une étude prospective à cinq ans. Sur le marché français, d'ici 2022, la consommation de vin certifié AB devrait augmenter, dans un contexte général de baisse de la consommation.
Une demande de vin tranquille bio presque multipliée par deux
Le cabinet d'études IWRS table sur une augmentation de la demande de vin tranquille bio de 13,3 % par an sur la période 2017-2022. Soit une augmentation de 86 % en cinq ans. A contrario, les ventes de vin non bio devraient baisser de 2,9 % par an.
En 2022, les vins AB en France représenteraient ainsi 8,3 % des ventes, tous circuits de distributions confondus, contre 3,8 % en 2017.
Les prix de vente devraient être stables. D'après les prévisions, la valorisation sera proportionnelle au volume sur les cinq années à venir.
En présentant ces résultats économiques encourageants, Patrick Guiraud, président de l'association SudVinBio, n'a pour autant pas éludé les défis pour la filière.
Il faut tout faire pour encourager la reprise des conversions qui avaient marqué un plancher en 2016-2017. Pour répondre à la demande, nous avons besoin de surfaces, de rendement et en amont de prix rémunérateurs qui sécurisent les conversions.À l'échelle d'Occitanie, l'initiative prise cet été de lancer le logo privé "CAB, conversion à l'agriculture biologique" est un succès. Les contrats CAB permettent de rémunérer les vignerons en conversion à hauteur de 90 % des cours du vin bio. En partie grâce à cette initiative, dans la région, les conversions sont à la hausse par rapport à 2017.
D'après les derniers chifffres de l'Agence Bio, 10 % des surfaces de vignes en France seraient certifiées ou en conversion AB.
99,5% des vins bio bu en France sont actuellement d'origine France.