
Bernard Guillard, président d’Agrial et Ludovic Spiers, directeur général d’Agrial
© Agrial, Robert Kneschke/Adobe StockÀ l’occasion de son assemblée générale le 31 mai 2024, Agrial a fait état d’un chiffre d’affaires en progression, à hauteur de 7,4 milliards d’euros (+3,7 % par rapport à 2022), porté par l’inflation. « La performance tient également », se réjouit Bernard Guillard, président d’Agrial : l’EBE s’élève à 239 millions d’euros, permettant de verser plus de 16 millions d’euros de retours aux 12.500 adhérents.
Chiffre d’affaires d’Agrial 2023 : 7,4 milliards d’euros
Excédent brut d’exploitation : 239 millions d’euros
Investissements 2024-2029 : 1 Md€
Répartition du chiffre d’affaires par branche d’activités :
- 39 % lait
- 5 % pommes et boissons
- 20 % légumes
- 26 % agricole
- 10 % viandes
Répartition du chiffre d’affaires par zone géographique :
- 69 % France
- 8 % Espagne
- 5,5 % Royaume-Uni
- 6 % autres pays
- 2 % Italie
- 2 % Belgique
- 2 % États-Unis
- 2 % Pays-Bas
- 3,5 % Allemagne
Une collecte record d'1,8 million de tonnes en 2023
« L’année 2023 a été celle d’un relatif retour à la normale pour la branche agricole, avec un chiffre d’affaires d'1,9 milliard d’euros », indique Ludovic Spiers, directeur général d’Agrial. La collecte de céréales (d’été et d’automne) atteint un niveau record d'1,8 million de tonnes.
La fusion avec la coopérative Natura’Pro est effective depuis l’assemblée générale 2023 : elle ancre le développement d’Agrial en Rhône-Alpes. Elle représente plus de 800 nouveaux adhérents et 25 magasins supplémentaires pour Agrial. La région Alpes-Sud-Est d’Agrial réunit désormais 1.000 adhérents engagés, 40 points de proximité (magasins, silos…) dans la Drôme (28), l’Ardèche (07), le Gard (30) et la Loire (42).
Les activités d’agrofourniture, tant en production végétale qu’en nutrition animale, sont également dynamiques.
Le pôle distribution rurale s’est pour sa part stabilisé après 3 années de forte croissance, ce qui constitue « une performance notable alors que le marché est baissier ».
Bonne année pour le lait, mais…
La branche lait réalise un chiffre d’affaires de 2,9 milliards d’euros, « une bonne année, dans la lignée de 2022, mais dans un contexte très différent de l’année précédente, indique le groupe. Dans les exploitations, les prix payés aux producteurs se stabilisent, mais ne parviennent pas à inverser la tendance baissière de la collecte ».
L’année a été plus contrastée pour la branche viandes, qui termine 2023 avec un chiffre d’affaires de 700 millions d’euros. « Elle a souffert d’un manque de volumes sur ses produits premium de boucherie et de charcuterie, impactés par l’inflation et des coûts de revient élevés », précise le groupe. Côté productions, notons le projet de rapprochement avec la coopérative porcine Evel’Up annoncé au Space 2023.
Du mieux du côté de la branche légumes
Par ailleurs, le plan de réorganisation de la branche légumes initié en 2022 « a permis au secteur de retrouver le chemin de la croissance en 2023 », indique le groupe.
Cette branche réalise 1,5 milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2023 et a transformé 100.000 tonnes de légumes livrés par ses adhérents. En revanche, la filiale hollandaise (haricots, choux de Bruxelles, etc.) reste dans une situation plus compliquée.
Le cidre français en restructuration
Enfin, si les activités anglaises et américaines de la branche pommes et boissons ont été au rendez-vous en 2023, avec 400 millions d’euros de chiffre d’affaires, l’enjeu majeur pour 2024 sera le redressement de l’activité cidricole en France : le 1er février 2024, Agrial a annoncé un projet de réorganisation et de transformation de ces activités.
« Ce projet impliquerait notamment la spécialisation et la saturation des installations industrielles, le transfert des activités du site de Messac (35) et de ses salariés ainsi que la simplification des activités export. Ces éléments, qui ont fait l’objet d’une information et d’une consultation des instances représentatives du personnel, entraîneraient la suppression de 44 postes en France, la mobilité des 13 collaborateurs de Messac (35) et le transfert du siège à Cesson-Sévigné (35). »