« Raisonner son implantation avec des colzas associés, c’est augmenter les rendements de 10 %, soit un gain moyen de 3 quintaux par hectare voire plus en conditions difficiles », indique Terres Inovia dans un communiqué. Il y a également des bénéfices environnementaux : un recours plus limité aux herbicides, aux insecticides et aux engrais. « Les charges de désherbage ont ainsi diminué de 20 à 30 % et la technique a permis de supprimer l’utilisation d’au moins un insecticide, précise Terres Inovia. La réduction d'apport d'engrais permet d’économiser 30 unités d’azote en moyenne. » Les équipes de Terres Inovia testent cette innovation depuis 5 ans sur plus de 160 sites d'expérimentation en France.
Un CEPP pour les colzas associés
Cette technique concerne plusieurs dizaines de milliers d’hectares. Pour Terres Inovia, elle doit se développer prioritairement sur plus de 100 000 ha situés dans le croissant historique des petites terres à colza, du Poitou-Charentes à la Bourgogne. « Certains secteurs de cette zone particulièrement exposés aux insectes d’automne où sévissent des résistances aux insecticides sont les plus concernés », ajoute Terres Inovia. À terme, plus de 40 % de la sole française de colza (1 500 000 ha) pourrait valoriser pleinement cette technique. Le ministère de l'Agriculture et la profession sont tombés d'accord pour accompagner le développement de cette innovation : elle bénéficie d’un certificat d'économie de produits phytosanitaires (CEPP).