
Le 4 avril dernier, le Gnis a réuni 150 participants à la rencontre filière semences céréales et protéagineux 2019. L’intérêt de la génétique pour les agriculteurs a été le fil conducteur de cette journée.
Thierry Momont, président de la section céréales à paille et protéagineux du Gnis, a insisté sur le fait que :
« La semence, par la génétique qu’elle embarque, est une alliée précieuse dans la baisse de l’utilisation de produits phytopharmaceutiques. »
Face aux intolérances ou aux allergies au gluten, Catherine Grand-Ravel, ingénieur de recherche à l’Inra-GDEC, a rappelé plusieurs programmes de recherche en génétique, dont GlutNsafe (sélection de variétés plus digestes). L’analyse des données issues du séquençage du blé en 2018 ouvre des portes à la sélection de nouvelles variétés. Malgré une disparition de la partie asiatique de la biodiversité du blé au cours du temps,
« une diversité venant d’espèces apparentées y a été introduite par la sélection variétale », a affirmé Etienne Paux, directeur de recherche au sein de l’Inra.
Quant aux semences bio, Serge Rostomov, directeur technique Agribio Union, a déclaré :
« La semence est un levier d’amélioration essentiel, et nous avons de fortes attentes vis-à-vis des variétés spécifiques. »
Aujourd’hui, 3 000 hectares de multiplication de semences de blé bio sont déclarés. Enfin, les mélanges de variétés (8 % des surfaces cultivées) ont suscité quelques commentaires.
« Le développement des mélanges de céréales ne sera significatif que si toute la chaîne s’y retrouve et si le produit y prend de la valeur », insiste Céline Canet, directrice d’Epilor Semences.