La pratique bien installée, le marché à construire

Pour être efficace, l’e-commerce ne doit pas être une brique supplémentaire qui s’ajoute aux autres canaux de vente, mais bien s’intégrer à tout l’écosystème déjà existant.

« L’e-commerce représente 4 % des achats professionnels des agriculteurs, indique Éric Schlusselhuber, cofondateur du groupe Triangle. Soit 800 millions d’euros sur les 20 milliards d’euros d’approvisionnements. Le panier moyen annuel des achats sur Internet des agriculteurs est encore faible, entre 3 000 et 3 500 euros. Le marché est encore balbutiant. En revanche, nous estimons que trois quarts des agriculteurs professionnels pratiquent des achats professionnels sur le web. Donc, la pratique est bien installée. Si l’agriculture a pu accuser un certain retard quant à l’utilisation d’Internet il y a quinze à vingt ans, la profession a largement comblé son retard ! »

Si la pratique est ancrée dans le paysage agricole, la croissance du marché risque d’être longue. « Aujourd’hui, la pratique s’opère sur des achats peu engageants, note Éric Schlusselhuber. Nous allons progressivement migrer d’une pratique de réapprovisionnements par Internet…