
Les paroles s’envolent, les écrits restent. C’est sans doute ce que se sont dit les députés qui ont voulu inscrire dans le projet de loi agriculture et alimentation l’interdiction du glyphosate pour 2021. Le président de la République s’était engagé à ce sujet, mais de façon uniquement orale. Il ne souhaitait manifestement pas que cette prise de position soit inscrite dans le marbre législatif. En effet, l’exécutif veut d’abord garantir l’existence d’alternatives efficaces pour les exploitants. L’Institut national de recherche agronomique a rendu un rapport à ce sujet en novembre 2017.
Matthieu Orphelin, député de la majorité, avait lui aussi déposé un amendement en ce sens. Principale différence par rapport aux quatre autres amendements des députés de l’opposition, son texte proposait une possibilité d’une dérogation à l’interdiction. Le député du Maine-et-Loire a fait part de sa « vraie déception » dans un tweet, pointant un « rendez-vous manqué ». « Ce sera fait », a par la suite déclaré le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux sur France info le 29 mai 2018.
Les députés achèveront la discussion sur le projet de loi le 30 mai 2018.