Miscanthus et sorgho boostés par l’objectif « zéro émission de CO2 en 2050 »

Au terme de 8 ans, le Programme d’Investissements d’Avenir BFF - Biomass For the Future – qui accompagne le développement de la production de biomasse ligno-cellulosique à partir de miscanthus et de sorgho pour une production d’énergie (combustion, méthanisation) et de matériaux biosourcés (construction, composites), est dopé par l’objectif « zéro émission de CO2 en 2050 ». Dans ce contexte, les productions de miscanthus et de sorgho sont en plein essor.

Grâce aux débouchés en litière animale et en paillage horticole, les surfaces de miscanthus ont progressé de 13 % par an en France au cours des cinq dernières années pour atteindre plus de 7 000 ha répartis au sein de 1 700 exploitations agricoles situées dans 60 départements français, indique le communiqué, précisant que la culture est éligible aux aires de protection de captage d’eau, aux Surfaces d’Intérêt Ecologique (SIE) et aux Zones de Non Traitement (ZNT).

De son côté, le sorgho s’est fortement développé dans l’Union Européenne avec une superficie de 310 000 ha, dont 90 000 ha de sorgho fourrager avec une perspective de 160 000 ha en 2022. La production de sorgho fourrager en France a augmenté de 25 % en 2020 pour atteindre 28 000 ha. Utilisé comme Culture Intermédiaire à Vocation Energétique (CIVE), le sorgho, tout comme le miscanthus, est complémentaire des cultures à vocation alimentaire.

Le projet Biomass For the Future, dont Herman Höfte, INRAE, est le coordinateur, s’appuie sur des approches génétiques pour accélérer la création de nouvelles variétés de miscanthus et de sorgho. Une approche transversale sur les deux cultures cibles - miscanthus et sorgho - en relation avec une espèce modèle - le maïs - sur des critères tels que la date de floraison, le rendement en biomasse ou la composition de la lignine a permis de progresser dans la connaissance de la génomique des plantes à usage ligno-cellulosique, souligne BFF. Les nouvelles variétés seront conçues pour être particulièrement adaptées aux usages émergents du miscanthus (matériaux de construction, biopolymères, méthanisation), mais également pour être mieux adaptées aux conditions pédoclimatiques.