Plan « France Ruralités » : vers un nouvel élan pour les territoires ?

Le contexte. Le gouvernement a dévoilé le 15 juin le plan « France Ruralités ».Il a été construit autour de quatre axes : 

  • Soutenir davantage les communes rurales dans la conduite de leurs projets grâce au lancement d’un nouveau programme de l’ANCT, baptisé « Villages d’Avenir »
  • Reconnaître et rémunérer la contribution des territoires ruraux à la planification écologique en augmentant le montant de la dotation biodiversité de 40 à 100 millions d’euros
  • Apporter des solutions aux problèmes du quotidien des habitants des campagnes grâce à un ensemble de mesures concrètes et immédiates
  • Pérenniser les zones de revitalisation rurale (ZRR)

 

A cette occasion, Familles Rurales, association nationale reconnue d’utilité publique, publie son enquête « Territoires ruraux : perceptions et réalités de vie face aux défis des transitions » réalisée par l’Ifop.

Les chiffres marquants. Cette étude indique que :

  • 59% du grand public et 75% des ruraux considèrent que le monde rural connaît un renouveau : « Jouissant d’une attractivité croissante liée à la recherche de qualité de vie, l’image négative et parfois décliniste des territoires ruraux semble enfin avoir laissé place à celle de territoires d’avenir », estime Familles Rurales.
  • 60% des ruraux font état d’une dégradation de l’accès aux services publics ces dernières années et 66% aux services de santé.
  • 51% des ruraux ont le sentiment de ne pas ou peu bénéficier de l’action des pouvoirs publics au sein de leur commune, contre seulement 33% pour le grand public.
  • Le déficit de services publics est le principal frein identifié par le grand public pour s’installer en zone rurale (70% ; +6 pts).
  • Les ruraux déclarent renoncer par manque d’argent à :
    • à des achats alimentaires : 55% (43% pour l’ensemble des Français),
    • à utiliser leur voiture individuelle : 48% (41% pour l’ensemble des Français)
    • à chauffer leur logement : 44% (39% pour l’ensemble des Français).
  • 60% des ruraux pensent que les objectifs d’amélioration du pouvoir d’achat et de transition écologique sont conciliables (55% pour le grand public).