Ports français : « La notion de silo d’exportation est moins pertinente »

Selon Paul Touret, directeur de l’Isemar, la notion de silo d’exportation est moins pertinente : « D’un côté on massifie l’outil maritime, avec des navires de plus en plus gros, mais de l’autre on spécialise l’outil portuaire. » Photo : Etienne Berrier

Auteur d’une étude commanditée par FranceAgriMer sur les exportations maritimes de produits agricoles, Paul Touret, directeur de l’Institut supérieur d’économie maritime (Isemar), détaille les conditions d’adaptation des ports français au marché mondial des céréales.

Les ports français sont-ils bien adaptés au marché mondial des céréales ?

Paul Touret : La France exporte principalement vers des marchés de proximité, en Afrique du Nord et en Afrique de l’Ouest. Ces exportations se font à bord de petits navires, qui sont parfaitement adaptés aux infrastructures portuaires françaises. Mais le marché céréalier mondial, ce sont aussi de gros pays consommateurs : Chine, Égypte et Indonésie pour le blé, Arabie saoudite et Iran pour l’orge. Contrairement à la Turquie ou à l’Algérie, la Chine ou l’Égypte n’achètent pas au fur et à mesure de leurs besoins mais passent de gros marchés. Avec une contrainte imposée : les navires utilisés sont des panamax de 60 000 t, pour des raisons de compétitivité maritime au déchargement. La France, sur ce plan, se trouve défavorisée par rapport aux ports en eau profonde de mer Noire.

Q

La suite est réservée aux abonnés

Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques

S'abonner

Cet article est réservé aux abonnés