Qui est prêt a réutiliser les eaux usées traitées dans la filière vigne et vin ?

Si l’irrigation des vignes par des eaux usées traitées est techniquement possible, l’acceptabilité par le consommateur et la rentabilité de ce type de projets sont deux volets à évaluer. Le projet Sopolo, mené dans l’Hérault, apporte des éléments de réponse.

« 25% des consommateurs interrogés annoncent qu’ils renonceraient à acheter un vin, un fromage ou une salade s’ils savaient qu’il a été produit avec des eaux usées traitées. » Photo : Bondsza/Adobe Stock

La problématique de l’eau est au centre du changement climatique. Une des solutions au manque d’eau est de réutiliser les eaux usées. Le projet Sopolo1, porté par l’Inrae de 2016 à 2021 et financé par l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse, visait à étudier la demande en eaux usées traitées (EUT), mais aussi à caractériser les attitudes et perceptions des décideurs, usagers viticulteurs et consommateurs finaux. Il s’est attaché à évaluer l’acceptabilité de ce type de projets, ainsi que sa rentabilité.

Dans le cadre du projet Sopolo, plusieurs enquêtes ont été menées dans l’Hérault auprès de différents publics : grand public, décideurs, viticulteurs. Elles montrent toutes une certaine réticence à la consommation de produits issus de la Reut, la réutilisation d’eaux usées traitées.

« 25% des consommateurs interrogés annoncent qu’ils renonceraient à acheter un vin, un fromage ou une salade s’ils savaient qu’il a été produit avec des eaux usées traitées. Un producteur, face à une telle baisse de la demande, sera contraint de modifier sa stratégie de commercialisation, et notamment de baisser ses prix de vente po

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