Lors du dernier conseil spécialisé de FranceAgriMer de la filière "Oléagineux, protéagineux, fourrages séchés et plantes textiles", deux études prospectives sur la filière et les débouchés ont été présentées aux membres du conseil.
La première, réalisée par Avril et le cabinet BIPE, porte sur la capacité des filières oléo-protéagineux à satisfaire les demandes mondiales en huiles et protéines végétales à l'horizon 2030. D'après le communiqué de presse de FranceAgriMer, il ressort de cette étude que l'offre en huile répondrait en 2030 de façon satisfaisantes aux besoins de la planète à 90% pour le débouché alimentaire et 10% pour le non-alimentaire. L'offre en protéines végétales permettrait de couvrir la demande alimentaire de 8,4 milliards d'habitants. Cependant au regard de l'étude, il semble que l'augmentation de la consommation de viandes serait freinée par la capacité d'offre en tourteaux. Aussi les auteurs de l'étude estiment que l'enjeu des prochaines années sera de développer de façon durable les rendements des productions agricoles et les surfaces cultivées pour répondre à l'évolution de la demande.
La deuxième étude, réalisée par Terres Inovia s'intéresse aux débouchés des filières françaises des huiles et protéines végétales à l'horizon 2030. Cette étude a pour objectif d'apporter un éclairage sur les grands enjeux auxquels les oléo-protéagineux français pourraient être confrontés, déficit en protéines, concurrence avec d'autres huiles, changement climatique... Se basant sur 4 scénarios constrastés qui décrivent les différentes hypothèses et contraintes démographiques, économiques et socio-politiques, il apparaît que la fraction protéique apparaît comme un facteur essentiel des oléo-protéagineux en Europe. Soja et légumineuses à graines apparaissent comme les espèces les plus promises à développement.
