Vers des variétés plus tolérantes à la sécheresse

Les huit toits roulants de PhénoField® permettent de maîtriser les apports d'eau sur les parcelles expérimentales. © S.Seysen/Pixel Image

Arvalis a inauguré le 12 mai la plateforme expérimentale PhénoField®. Ce dispositif, unique en Europe, permet de simuler des situations de stress hydrique grâce à des toits roulants qui protègent les parcelles des pluies. Objectif : accélérer la sélection de variétés capables de mieux s’adapter à la sécheresse.

Située à Ouzouer-le-Marché dans le Loir-et-Cher, la plateforme expérimentale PhénoField® d’Arvalis - Institut du végétal a mobilisé un budget de 8,7 millions d’euros financés pour moitié par les investissements d’avenir mais aussi par la profession. PhénoField® se compose de 8 toits roulants, couvrant au total 5000 m². Ils se déplacent sur des rails métalliques et quittent leur position de « garage » pour venir se positionner au-dessus des parcelles expérimentales dès que les premières gouttes de pluie sont détectées. Le reste du temps, ils se retirent pour que les cultures soient bien en conditions réelles.

Phénotypage à haut débit

Mais ce n’est pas tout. Le véritable concentré de technologies se trouve de l’autre côté de la parcelle. Un portique métallique également capable d’avancer sur les rails disposés de chaque côté des 8 parcelles supporte une nacelle mobile de phénotypage capable de se déplacer de droite à gauche et de haut en bas. Cette nacelle de phénotypage est composée de multiples capteurs : 4 Lidar (télédétection par laser), 3 caméras dans le visible, 4 spectroradiomètres, 1 capteur ultrason… Chaque passage de ce robot se traduira par la production de très nombreuses données pour chaque variété de chaque micro-parcelle : surface verte de la surface foliaire, réflectance, mesure en 3D de l’architecture du convert végétal… soit au total des milliers d’informations à chaque passage de ce robot au-dessus des plantes !

Un saut technologique qui permet de remplacer les méthodes de mesures actuellement pratiquées souvent destructives et manuelles. Grâce à cette plateforme et à l’ensemble du projet Phénome, les chercheurs espèrent réduire la fracture qui existe entre la vitesse actuelle du génotypage dit « haut débit »  et la lenteur de l’observation du comportement des plantes au champ. L’objectif est de déterminer les gènes du maïs et du blé contribuant à la tolérance à la sécheresse. Jusqu’à 768 micro-parcelles peuvent être suivies chaque année dans le cadre de ce dispositif et jusqu’à 400 variétés étudiées.

Améliorer les OAD

Au-delà de ce premier objectif, l’acquisition de millions de données sur le développement des plantes enrichira les bases de données et les modèles écophysiologiques qui sont les moteurs de calcul de nombreux outils d’aide à la décision (Farmstar® Expert, CHN...). Indirectement, PhénoField® devrait donc aussi contribuer à améliorer les OAD.

 

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