Bonnes performances économiques pour le groupe

Jérôme Calleau, président (à droite) a dirigé l’assemblée générale de la Cavac avec Jacques Bourgeais, directeur général (à gauche) et Olivier Joreau, directeur général adjoint (au centre). CP : Guihard

La Cavac continue d’investir dans la diversification et dans la création de filières. Les plus belles progressions dans les différentes branches proviennent souvent du développement du bio.

Le centre des congrès Les Atlantes, aux Sables-d’Olonne, était bondé pour assister à l’assemblée générale de la Cavac, le 14 décembre dernier. Outre les 180 délégués de section, de nombreux jeunes des quatre lycées agricoles de Vendée avaient fait le déplacement. L’ambiance était sereine. Jacques Bourgeais, directeur général, a annoncé des résultats économiques satisfaisants. Il affiche 952 millions d’euros de chiffre d'affaires. Le pôle végétal en représente 33,3 %, le pôle animal 56,7 %, le pôle distribution 3,9 % et le pôle agro-industriel 6,1 %. Le résultat net consolidé atteint 7 millions d’euros. Néanmoins, le bilan de chaque filière n’est pas le même. Le pôle végétal a tiré son épingle du jeu grâce aux contrats qui approchent les 65 %, la collecte de céréales et d'oléoprotéagineux étant chiffré à 831 000 tonnes.

« La Cavac, explique Jacques Bourgeais, dépend peu du grand export. La moitié de la collecte part via le port des Sables-d’Olonne pour des pays de proximité. Notre filière qualité est de plus en plus reconnue, puisque l’Italien Barilla vient de contractualiser du blé dur en provenance de notre coopérative. Par ailleurs, nous nous sommes diversifiés dans le bio depuis 15 ans. La collecte est passée de près de 22 000 tonnes en 2015 à 44 000 tonnes en 2018. Nous tablons sur 75 000 tonnes pour 2019. Nous espérons ainsi passer de 23 000 ha en 2002 à 30 000 ha en 2022. »

 
Le bio représente 10 % du chiffre d’affaires

Les surfaces en légumes ont progressé de 15 % (celles de légumes secs de 27 %), tirés en partie par le bio. En légumes industrie, il représente 25 % du plan global de production de la Cavac. Sa filiale Olvac, conserverie basée à La Boissière-des-Landes (85), a vu augmenter ses volumes bio de lentilles et de pois chiches de 35 %, et de haricots blancs de 50 %. Toutes filières confondues, le bio représente désormais 10 % du chiffre d’affaires du groupe. Ce développement a un impact sur les autres filières. Le chiffre d’affaires appro grandes cultures a baissé de 3 % en raison de la hausse du bio, mais aussi de la baisse de vente des fongicides grâce aux outils d’aide à la décision. Dans le même temps, les fertilisations organiques ont progressé.

 
La filière bovine se décapitalise

Le pôle animal n’a pas d’aussi bonnes performances que celui du végétal.

« La filière bovine se décapitalise », précise Jacques Bourgeais.

On observe une chute de 2 % du nombre de vaches en Pays de la Loire, une diminution de 160 000 vêlages en 2018 et une hausse du nombre de vaches de réformes (7 %) en raison de la baisse du nombre d’éleveurs. Ces derniers préfèrent s’orienter vers un système naisseur uniquement.

« Aussi, affirme le directeur général, c’est la première fois depuis la création de Bovineo que l’activité maigre double celle des jeunes bovins. »

Bovineo a commercialisé près de 128 000 bovins, dont près de 8 000 en démarche qualité (label Rouge, bio, IGP Bœuf de Vendée, qualité Carrefour, Simply Market et Bœuf de nos régions). Des aides conséquentes aux éleveurs ont été octroyées (14,4 millions d’euros). Pour faire face aux difficultés, Bovineo a créé le contrat Herbeo pour dynamiser et mieux valoriser les veaux croisés. La structure mise aussi sur le bio et vient d’embaucher un technicien d’optimisation de production bio.

La filière française lapin est en difficulté, depuis plusieurs années. C’est encore le cas en 2018. Les aides auprès des éleveurs vont se poursuivre via la CPLB (producteurs de lapins de la Cavac). Porcineo, nouveau nom du groupe des 120 producteurs de porcs de la Cavac, a fait face aux chutes de prix dues au contexte mondial. Le groupe participe pleinement dans la décision de la montée en gamme française : 85 % de la production est sous signe de qualité (près de 200 000 porcs charcutiers commercialisés). Volineo, filiale volaille, a réalisé « un bon niveau de marge » et représente 22 millions de volailles de chair. Là encore, Volineo mise sur la qualité en s’engageant financièrement (400 000 euros) dans la modernisation des élevages et dans les productions sous signe de qualité. La production d’œufs bio a beaucoup progressé. Volineo a reçu le trophée d’or CIWF, ONG qui promeut les pratiques d’élevage respectueuses du bien-être animal. La Cavac participe aussi au lancement d’une filière de lait de chèvre.

Pour faire face aux demandes croissantes du bio, une nouvelle usine de nutrition animale devrait voir le jour en 2020.

 
Le biomatériau a le vent en poupe

Cavac Distribution affiche 29,6 millions de chiffre d’affaires. Le nouveau concept « Gamm Vert 2020 », incarné par le slogan « Produire soi-même ça change tout », a boosté les ventes du premier magasin transformé, selon la Cavac.

La filière biomatériaux va fêter ses dix ans en 2019 et affiche de belles performances (+ 15 % de chiffre d’affaires sur l’exercice précédent). Lancé l’an passé, le site Internet Produit Ici a atteint 20 000 visiteurs et a permis de réserver pour 24 000 euros de vente auprès des adhérents.

 
Filière complète pour les céréales

Durant cet exercice, le groupe a acquis une biscuiterie-boulangerie (Les P’tits Amoureux) et une crêperie-biscuiterie (Catel Roc) élargissant ainsi sa logique de filière complète de l’amont à l’aval. Certes, le bio progresse, mais la Cavac veut accompagner toutes les agricultures. Dans son allocution finale, Jérôme Calleau qui a présidé l’assemblée générale le 14 décembre dernier, a rappelé que les équilibres sont toujours fragiles : 

« L’agriculture raisonnée aura toujours du sens pour le plus gros de nos volumes. »  

 

 

 Chiffres clés

  • CA consolidé : 952 millions d’euros
  • Résultat net consolidé : 7 millions d’euros
  • Capacité d’autofinancement du groupe : 26,3 millions d’euros
  • Fonds propres : 104 millions d’euros
  • Investissement : 27 millions d’euros
  • Nombre d’adhérents : 5 000 agriculteurs
  • Nombre de salariés : 1 368

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