
Voilà maintenant sept ans que la coopérative Cavac a remis le chanvre au goût du jour pour alimenter son usine de fabrication d’isolants naturels (filiale Cavac Biomatériaux). Profitant des multiples applications du chanvre, le groupe Cavac recherche sans cesse de nouveaux marchés : bâtiment, textile, automobile, industrie agroalimentaire… Si le débouché « emblématique » reste le secteur du bâtiment pour la fibre de chanvre, la coopérative s’intéresse de plus en plus au chènevis, la graine de chanvre, qui possède de nombreuses vertus nutritionnelles. Riche en protéines, en minéraux, en vitamine E et en oméga 3, le chènevis est aujourd’hui commercialisé par la coopérative principalement dans l’oisellerie, et aussi depuis peu dans l’industrie agroalimentaire pour la fabrication de yaourts.

de la coopérative à Mouilleron-le-Captif (85), où elles sont triées et séchées. DR
Face à ce marché porteur, la coopérative a décidé d’acquérir deux nouvelles machines (en plus de sa moissonneuse actuelle) qui ont l’avantage de récolter en un seul passage la graine et les pailles de chanvre. Ces moissonneuses, qui vont être mises en service d’ici quelques jours, devraient permettre la récolte de 800 hectares de chènevis, en progression comparativement aux 400 hectares de 2015. Pour les prochaines semaines, la difficulté va être d’optimiser la date de collecte. En effet, le chènevis se récolte en général trois semaines après que les pailles de chanvre atteignent leur potentiel maximum. Il s’agit donc de trouver le meilleur compromis possible entre les deux rendements respectifs, graine et paille.
Une fois la récolte effectuée, les graines sont acheminées très rapidement à la station de la coopérative à Mouilleron-le-Captif (85), où elles sont triées et séchées. Ce séchage rapide permet de préserver la qualité alimentaire du chènevis exigée par les industriels.