Lors de son assemblée générale, Vivadour a annoncé un chiffre d’affaires de 596 millions d’euros et un résultat net consolidé d'1,2 million d’euros dans un contexte de baisse de production sur toutes ses filières. Cette AG a également marqué le passage de flambeau entre Jean-Marc Gassiot-Bitalis et le trentenaire Florent Estebenet.
Florent Estebenet, élu à l’unanimité à l’issue de l’assemblée générale de Vivadour, qui s’est tenue le 6 décembre, devient le nouveau président du groupe coopératif. Il succède à Jean-Marc Gassiot-Bitalis, désormais membre du bureau.
Le président sortant a indiqué lors de la conférence de presse tenue ce jour qu’il avait « structuré avec beaucoup de sérénité » le plan de succession aux côtés de Florent Estebenet cet été.
Un chiffre d’affaires historiquement haut
Hormis l’élection du nouveau président, l'assemblée générale est aussi le jour du bilan de l’exercice 2022-2023.
Le groupe Vivadour, qui compte 4 800 agriculteurs adhérents et 775 salariés, annonce un chiffre d’affaires de 596 millions d’euros. Un CA qualifié « d’historiquement haut » par Nicolas Escamez, directeur de la stratégie et du développement du groupe coopératif gersois.
« Vivadour confirme sa solidité financière »
Le chiffre d’affaires se répartit majoritairement entre deux grands pôles de production : le végétal, à hauteur de 48 %, et l’animal, pour 30 %. Viennent ensuite les semences qui représentent 10 % du CA, le vin et les spiritueux avec 8 % et la distribution spécialisée pour 3 %.
« On voit l’intérêt et la force de notre modèle multispécialiste, puisque Vivadour confirme encore cette année sa solidité financière », s'est exprimé le directeur.
Vivadour affiche un résultat net consolidé d'1,2 million d’euros et un EBE stable de 13 millions d’euros. Les capitaux propres s'élèvent quant à eux à 156 millions d’euros.
300 000 tonnes collectées
L’activité semences, qui a généré 57 millions d’euros de chiffre d’affaires, possède 7 400 ha sous contrat, dont 4 650 ha de maïs semences. Le groupe coopératif détient d’ailleurs un partenariat exclusif avec le groupe Corteva dans la multiplication de semences en maïs.
Toutefois, Vivadour déplore n’avoir atteint que 62 % des objectifs de rendement sur l’activité semences l’an dernier.
Un constat similaire a été observé sur les productions végétales : seules 300 000 tonnes ont été collectées pour la campagne 2022-2023, conventionnel et bio confondus.
« Il s’agit de la plus faible collecte jamais enregistrée dans le groupe », souligne Florent Estebenet.
Pour rappel, le groupe dispose d’une capacité de stockage à 380 000 tonnes.
De nouveaux bâtiments en volaille
Concernant les productions animales, la deuxième activité phare du groupe en matière de chiffre d’affaires, elles ont également subi une baisse de production. La production de volaille a connu une baisse de 12 % tandis que celle de canards a chuté de 25 %, en lien avec la crise d’influenza aviaire.
Vivadour a inauguré, il y a quelques mois, un nouveau bâtiment de volaille standard de 1 300 m2 et a pour projet de construire de nouveaux bâtiments de poule pondeuse « peut-être orienté "en plein air" », précise le président.
Nouvelle filière miel
L’activité viticole dessine la même tendance que les autres filières, avec une baisse de 35 % du potentiel de production sur les trois dernières années. Au total, les 240 viticulteurs ont produit 196 000 hl en 2022-2023.
Par ailleurs, Vivadour annonce vouloir entrer sur le marché « no low » avec une prestation de service en désalcoolisation des vins. Selon Nicolas Escamez, ce « chai sobre vise les 0°, 0,5° et 5° d’alcool ».
Enfin, Vivadour est revenu sur le lancement de la filière apicole. Après un an de production, le groupe a récolté 4 tonnes de miel sous la marque « Miel du Gers et c’est tout ». Le groupe coopératif espère installer 350 à 450 ruches chez des adhérents volontaires et devrait créer une miellerie à Plaisance.