
Loin des ports majeurs, les organismes stockeurs de la région Grand Est ne semblent pas prioriser le grand export. L’industrie régionale est largement privilégiée et l’export, grand ou petit, se limite aux volumes qui ne peuvent être absorbés localement.
«La récolte 2017 est à même de nous garantir des blés avec 12 % de protéines au lieu des 11 % de la campagne 2015/2016, souligne Jean-François Lepy, directeur général de Soufflet Négoce. Aujourd’hui, cet écart représente près de 8 euros/t sur le marché mondial. Si nous n’avions pas eu cette qualité, notre marché aurait affiché des prix 5 à 10 euros/t plus faibles. Soit un Euronext blé autour de 150 euros/t au lieu de 160 euros/t aujourd’hui. Nous devons donc accentuer les efforts sur la qualité de nos céréales. »
Bruno Hamet, directeur général de la coopérative agricole d’Esternay, tire le même constat : « Le taux de protéines de nos blés est certes un enjeu essentiel pour les exportations françaises, mais il est tout autant pour le marché intérieur. En ce qui concerne la coopérative d’Esternay, aucun volume n’est destiné au grand export. Ce qui
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