
Nicolas Prevost, directeur métiers du grain chez Arterris, dresse un premier bilan des moissons sur le territoire de la coopérative. Alors que la campagne avait bien débuté, les fortes pluies à l’ouest et la sécheresse à l’est sont venues chambouler les perspectives de rendement dans ce vaste territoire qui s’étend des Pyrénées aux Alpes.
Pour cette campagne 2023, de nombreux coopérateurs d’Arterris ont délaissé en partie les cultures de printemps au profit des céréales d’hiver. Comment expliquez-vous ce choix ?
Nicolas Prevost : C’est en effet l’un des faits marquants sur notre territoire : une hausse d’un peu plus de 10% de la sole d’été, portée en grande partie par une augmentation des surfaces en blé tendre meunier et d'orge d’hiver (de 20%) au détriment des cultures irriguées de printemps comme le maïs.
Cette tendance s’explique notamment par les très bonnes conditions de semis à l’automne, mais aussi par les fortes préoccupations quant à l’accès à l’eau. Bon nombre de producteurs ont été « échaudés » par la sécheresse de 2022 et on peut comprendre que cela ait fortement pesé dans la balance.
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