Oxyane inaugure son usine de trituration du soja

Comme le groupe coopératif rhônalpin l'avait annoncé l'an dernier, l’unité de trituration de soja d’Oxyane a été inaugurée le 7 juin à la Côte-Saint-André (Isère). L’usine participera à améliorer l’autonomie protéique régionale et française.

inauguration unité de trituration soja Oxyane

Le ruban a été coupé par les dirigeants de la coopérative et les représentants des financeurs. 

© Oxyane

Construire une filière soja locale et durable : c’est un des objectifs du groupe Oxyane qui se concrétise avec la nouvelle unité de trituration du soja qui vient d’être inaugurée.

Le soja n’est pas inconnu pour Oxyane qui produit déjà 13.226 t de soja conventionnel et 3.625 t de soja bio. Un quart de ses producteurs a déjà intégré l’espèce dans ses rotations.

Moins de gaz à effet de serre

L’idée est de développer cette culture pour apporter de la valeur ajoutée aux adhérents céréaliers et proposer du soja local aux éleveurs tout en diminuant la dépendance aux pays tiers et les émissions de gaz à effet de serre.

Selon les calculs de la coopérative, l’empreinte carbone du tourteau de soja local sera de 396 g éq. CO2 par tonne de matière sèche, soit presque six fois moins qu’un tourteau brésilien issu de la déforestation.

Un investissement de 8 M€

D’une capacité de 25.000 tonnes dans un premier temps, l’unité de trituration pourra traiter jusqu’à 50.000 t. « Cet outil met en œuvre une technologie innovante de dépelliculage des graines et un procédé de séparation de l’huile par pression mécanique après cuisson sans utilisation de solvant », indique Oxyane. 

L’investissement s’élève à 8 M€ et a été cofinancé par de nombreux partenaires, dont l’Union européenne, France relance, l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse et Sofiproteol.

L’emplacement du bâtiment a été choisi pour réduire les coûts de logistique, puisqu’il est proche des silos et de l’usine d’alimentation de bétail d’Oxyane.

Ce projet s’insère dans l’ambition nationale de souveraineté alimentaire et contribuera à répondre aux engagements de la « charte d’engagement entre l’État, la filière des huiles et protéines végétales et les filières d’élevage » signée en décembre 2020.