Terre Atlantique : un objectif de 17 000 t de blé pour Harrys

Ce 30 novembre, Jean-Yves Moizant (à gauche) et Christian Cordonnier, respectivement président et DG de Terre Atlantique, ont fait un point sur l'année 2022 et les perspectives pour 2023. Photo : Terre Atlantique

Pour 2023, Terre Atlantique espère commercialiser 17000 t de blé tendre à Harrys et 3000 t de blé dur à Panzani. Outre une orientation de ses débouchés vers les filières de qualité, la coopérative teste de nouvelles cultures comme l’angélique et le chanvre textile.

« 50 % des blés 2022 sont concernés par les filières telles que Harrys, Baguépi, Harmony ou Panzani avec + 6 euros en moyenne », annonce Christian Cordonnier, directeur général de Terre Atlantique, lors du point presse de la coopérative qui s’est déroulé le 30 novembre dernier en amont de son AG.

Par exemple, 113 adhérents de la coopérative sont engagés en 2023 avec Harrys. Ce blé fourni par la coopérative contribue à fabriquer le pain de mie sans croûte de la marque. 4000 t étaient fournies la première année en 2020, puis 10 000 t en 2022 avec l’objectif d’atteindre 17000 t, soit 2500 hectares en 2023.

Autre nouveauté pour 2023, la coopérative va collecter du blé dur pour l’usine Panzani de Gennevilliers (92). L’objectif est d’atteindre 3000 t la première année.

6 ha d’angélique pour de l’huile essentielle

Terre Atlantique a récolté un hectare d’angélique. L’objectif est d’en faire de l’huile essentielle à partir des racines et radicelles. C’est l’université de Poitiers qui s’occupe de l’extraction. Ces huiles essentielles s’adressent notamment aux parfumeries. La coopérative espère une première commercialisation en 2023. Six hectares seront récoltés pour 2024.

De l'huile essentielle est extraite des racines et radicelles d’angélique. Photo : Terre Atlantique

Le chanvre est également en test avec une dizaine d’hectares pour la fibre.

« Les premiers chanvres devraient être transformés en fil à destination du textile d’ici quelques mois, précise le directeur. Nous devons reporter une année de test pour savoir si la culture sera déployée au sein de la coopérative. »

La coopérative a également testé le sésame afin de voir si cette culture peut se récolter sur son secteur. Il y a des données agronomiques à approfondir avant les phases industrielle et de développement éventuelles.

11 000 ha suivis par Be api

En 2022, Terre Atlantique a proposé la géolocalisation des daturas dans les maïs ensilage afin que les éleveurs aillent les retirer. 22 ha ont été couverts par cette prestation. L’objectif est de la déployer à plus grande échelle en 2023.

 4000 nouveaux hectares sont suivis par Be api depuis juillet dernier.

« Le prix des engrais a boosté la démarche afin d’être plus efficient dans la dose à apporter », souligne Jean-Yves Moizant, président de Terre Atlantique.

Au total, ce sont 11 000 ha suivis.

« Nous approchons des 20 % de la ferme Terre Atlantique », se félicite Christian Cordonnier.  
Des inquiétudes sur le tournesol semences

En semences, les surfaces 2022 sont stables autour de 4000 ha dont 1800 en tournesol. Les calibres sont petits sur l'exercice 2021-2022. La coopérative a quelques inquiétudes sur la disponibilité des surfaces 2023 en tournesol afin d'alimenter sa station de semences. Elle recherche 1800 hectares :

« Il y a de plus en plus de surfaces de tournesol classique dans les assolements qui perturbent les isolements pour les semences, informe Christian Cordonnier. À ce stade, nous n’avons pas les surfaces souhaitées en tournesol pour 2023. »

À lire également, les autres articles parus sur Terre Atlantique le 01/12/2022 :

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