Nouvelle aventure pour le moulin de la minoterie de courçon : ravagé voilà trois ans par un incendie, une nouvelle installation a été inaugurée le 17 mai.
© minoterie de Courçon
En février 2021, la minoterie coopérative de Courçon est victime d’un incendie. Une heure suffit pour dévaster le bâtiment érigé en 1927. L’inauguration du nouveau moulin a eu lieu ce vendredi 17 mai.
Le montant total de l’investissement se porte à 8 millions d'euros. Cette nouvelle installation se veut « plus performante et sécurisée », indique la coopérative, qui cite notamment :
- Elle a doublé sa capacité d’écrasement, passant à 5.000 t de farine par an.
- La sécurité sanitaire de la production de farine est renforcée : conduites en Inox, transport pneumatique et aspiration des poussières limiteront l’installation des insectes. L’unité assure en effet une production sans insecticides de stockage.
- La partie triage et nettoyage du blé est optimisée, notamment grâce à l’installation d’un trieur optique au niveau de la réception.
Diversifier ses farines pour les boulangers locaux
Les moutures sont possibles sur cylindres ou sur les 3 paires de meules de pierre. Avec cette configuration, la minoterie de Courçon veut diversifier sa production de farines conventionnelles et biologiques « avec la possibilité de travailler d’autres céréales, comme des petits et grands épeautres, des blés anciens ou du blé dur ».
« Notre ambition, dans une région concurrencée par plusieurs gros moulins, est d’accompagner les boulangers qui souhaitent se démarquer avec des produits de proximité à la carte, y compris sur de petits volumes », explique Luc Servant, président de minoterie coopérative de Courçon. Les 60 adhérents de la coopérative cultivent le blé transformé au moulin sur des parcelles situées à moins de 10 km du site.
Accroître la part des blés transformée au moulin
La station de mélange, mais aussi l’ensachage, ont été repensés en ce sens : les boulangeries pourront s’approvisionner en farines pour pains spéciaux et baguettes artisanales en sacs de 25 kg. Des conditionnements plus petits, du sachet de 1 kg au sac de 5 kg, sont aussi possibles. « Ainsi, nous serons à même d’accompagner les artisans qui souhaitent travailler leur propre farine », indique la coopérative.
Ce positionnement et le redimensionnement du moulin devraient se solder par un accroissement de la part des blés de la coopérative transformée directement par le moulin de 25 % à 50 % sous un an.
La partie stockage des grains, édifiée en 1935 a quant à elle été épargnée par l’incendie de 2021. Cela a permis à la société située en Charente-Maritime d’assurer la collecte et la commercialisation des 3 dernières récoltes de blé de ses adhérents.