Y aller aujourd'hui, avant l'obligation demain

"La RSE, c’est une vision, un engagement, et pas forcément des reportings !" © Jérôme Rommé/Fotolia

Responsabilité sociétale des entreprises : contraintes ou opportunité ? C'était le thème choisi par Coop de France Rhône-Alpes Auvergne pour son assemblée générale, le 11 avril 2015 à Saint-Étienne (Loire). «La RSE peut être considérée comme une charge, si l’on prend en compte le personnel qui sera chargé de ce travail de reporting. Tout l’enjeu est d’en faire de la création de valeur», résume Gérard Rodange, le président de Coop de France Rhône-Alpes Auvergne (à gauche sur la photo).

 

Le concept de RSE date de la fin des années 1990. C’est la contribution des entreprises au développement durable, qui lui, s’envisage au niveau de la planète. Des obligations ont été inscrites dans la loi de Grenelle II (2012). Actuellement, les entreprises de plus de 500 salariés et 100 M€ de chiffre d’affaires sont concernées. Mais le sujet est d’actualité via les débats sur la loi Macron. «Demain, l’obligation va s’étendre, mais sans attendre, chaque entreprise, même petite, peut se saisir du sujet», indique Jean de Balathier, directeur (à droite sur la photo).

Quand l’humain impacte l’économie

Pour preuve, la Cuma de la plaine de Faverges (Isère), qui regroupe une vingtaine d'adhérents. «Nous avons travaillé sur la manière de communiquer entre nous. C’est le meilleur investissement que nous ayons jamais fait», résume Yves François, son président. Ce travail sur le pilier social du développement durable a impacté le pilier économique. Grâce à cette formation, les associés ont pu aller au-delà de la mise en commun de matériel, en développant des îlots de maïs semence gérés en commun, et en créant un groupement d’employeurs, en parallèle.

«Quand on est dans un environnement coopératif, on est de facto dans un environnement durable, car l’objectif des agriculteurs, c’est de transmettre! », remarque François Viallet, directeur de Limagrain céréales ingrédients, filiale du groupe Limagrain. Chez LCI, l’idée est d’associer les équipes à la RSE. Par exemple, les équipes maintenance peuvent ainsi trouver du sens aux économies d’énergie. «C’est positif pour la génération Y, aussi, qui a besoin de sens pour travailler.»

« Les dépenses sont en fait des investissements »

«L’Iso 26000 a été rédigée par la demande, c’est ce qu’on attend des entreprises, mais elles peuvent aussi y trouver leur intérêt propre, explique Christian Brodhag, directeur de recherche à l’École des Mines de Saint-Étienne et expert en développement durable. La RSE élargit la perspective, en donnant une vision de long terme: les dépenses sont en fait des investissements dans la reconstitution du capital matériel, écologique… Elle permet de créer de la valeur pour l’entreprise, le consommateur… qui sera valorisée sur le marché, ou par la coopération avec d’autres. La RSE, c’est une vision, un engagement, et pas forcément des reportings!»

L’année 2015 sera donc placée sous le signe de la RSE pour Coop de France RAA, qui accompagnera les coopératives qui le souhaiteront, notamment en amont, avec l’agro-écologie et en aval, avec l’économie circulaire (recyclage). En Rhône-Alpes Auvergne, 56 % des entreprises coopératives ont moins de dix salariés.

 

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