L'an dernier, 3,5 % des effectifs de Sanders étaient des alternants, selon Léna Guérin, HR Business Partner au sein de la filiale nutrition animale du groupe Avril.
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S pour Statut
« Nous avons une politique d'accueil des jeunes, quel que soit leur statut : stage, alternance ou premier emploi. Nous aimons le dialogue avec eux. Il nous enrichit. Et l'an dernier, 3,5 % de nos effectifs étaient des alternants », déclare Léna Guérin, HR Business Partner chez Sanders, spécialisée dans les fonctions support et la gestion des talents de façon transversale.
Chez les alternants, le profil varie : il va du technicien industriel au commercial en passant, évidemment, par des élèves ingénieurs agro mais aussi des étudiants qui se destinent à des fonctions support, dans la finance, la communication ou les ressources humaines, notamment. Même chose pour le temps passé en entreprise : il va d'un an à trois ans, en fonction du diplôme ou du choix de l'étudiant.
A pour Attirer et Accueillir
Sanders attire ces jeunes par de multiples moyens. La filiale d'Avril publie évidemment ses offres de stage ou de contrats d'alternance sur son site et étudie les candidatures spontanées. Elle a également noué des partenariats avec des établissements d'enseignement supérieur, pour être au plus près des profils dont elle a besoin. Et elle participe à de nombreux Salons, dont le Space, à Rennes (les 17, 18 et 19 septembre 2024), et au Sommet de l'élevage, à Clermont-Ferrand (du 1 au 4 octobre 2024), pour faire connaître l'entreprise et ses métiers.
« Nous avons aussi la volonté d'être présents très localement, et pour cela, nous mobilisons des ambassadeurs, qui font un vrai travail de terrain », poursuit Léna Guérin. Mais attirer ne suffit pas, surtout, si l'on a, comme c'est le cas de toutes les entreprises qui prennent des alternants, l'ambition de les garder ensuite.
L'an dernier, sur l'ensemble de la population étudiante accueillie, quel que soit le statut, Sanders en a finalement confirmé 20 % en CDI. Une bonne année, selon la spécialiste RH. « Nous avons une politique d'onboarding pour toutes les nouvelles recrues mais, en plus, un dispositif spécial pour les étudiants, précise-t-elle. Nous demandons à leur futur manager de les appeler personnellement au téléphone quelques jours avant leur intégration pour organiser leurs premiers pas. Nous nous assurerons que l'équipe dans laquelle un jeune travaillera sera bien au complet pour l'accueillir le jour J, même si nous pratiquons aussi le télétravail, et nous consacrons les premières semaines de présence à la découverte de l'entreprise, ses usines, son environnement, ses enjeux. Nous sensibilisons aussi le manager sur le fait que bien accueillir un ou une jeune demande, en plus de la volonté de transmettre connaissances et compétences, beaucoup de disponibilité. »
N pour Nouvelles générations, Nouvelles opportunités
Bien accueillir des jeunes est une chose, s'assurer qu'ils auront envie de rester en est une autre. Et pour cela, rien de tel que de pouvoir se projeter. Alors Sanders met l'accent, pour les nouvelles générations, sur les nouvelles opportunités, de tous ordres, qui s'offrent à elles : passerelles entre entités Avril, changement géographique, y compris à l'étranger, passage d'un métier à un autre, évolution hiérarchique.
Sur ce dernier thème, le groupe a même lancé un programme : « Your future as CEO », qui permet aux candidats sélectionnés de partager pendant deux semaines la vie de l'un de ses dirigeants. « Une jeune fille en dernière année d'école d'ingénieur à Toulouse, qui a fait un an d'alternance chez nous puis a été titularisée en CDI, a passé 15 jours auprès de Jean-Philippe Puig, CEO d'Avril, relève ainsi Léna Guérin. Une expérience enrichissante pour tous les deux, d'autant que notre dirigeant est très à l'écoute des jeunes. »
Autre illustration, le parcours d'une jeune alternante, sur un poste en lien avec la RSE, qui est depuis, en tant que salariée, devenue technico-commerciale dans le Nord de la France.
D pour Développement
Si Sanders s'intéresse tant aux jeunes, c'est que l'entreprise est « convaincue que cette énergie est nécessaire pour notre développement et celui de la filière », assure Léna Guérin. Pas question pour le spécialiste de la nutrition animale, même après plus de 110 ans d'existence, de se reposer sur ses lauriers ni sur sa seule expérience.
D'autant que, comme d'autres, l'entreprise a des difficultés à recruter pour certains métiers, dont ceux, ouverts à l'alternance, d'ailleurs, de technicien de maintenance. Il faut dire que les deux ou trois/ huit, dans les usines de production, peuvent en rebuter certains. « Nous avons également toujours des postes ouverts pour les technico-commerciaux, ajoute la spécialiste RH. Mais dans tous les cas, même si l'embauche est compliquée, nous veillons à construire ensuite un vrai parcours professionnel et une trajectoire de carrière personalisée. » En somme, résume-t-elle, « nous voulons leur montrer qu'ils peuvent démarrer une expérience professionnelle chez nous et découvrir qui nous sommes ».
L'alternance et l'accueil des jeunes en général permettent aussi à Sanders de se constituer un vivier, un réseau de jeunes talents que les équipes RH pourront contacter pour solliciter une candidature, lorsqu'un poste sera ouvert.
E pour Etonnement
Le dialogue avec les jeunes passe aussi par des rapports d'étonnement, des entretiens, des séminaires, du brain storming, afin de recueillir leurs idées, leurs critiques, peut-être, aussi, et, en tout cas, leurs retours d'expérience. « Notre but est vraiment de nous enrichir à leur contact et de continuellement nous améliorer », déclare Léna Guérin.
Les jeunes, alternants ou autres, ont-ils des caractéristiques spécifiques, des envies, comme celle de protéger la planète ? Ou d'inclure tous les profils, que ce soit en matière de genre, d'orientation sexuelle, de situation de handicap ?
« Je n'aime pas généraliser, répond-elle. Chaque individu a sa singularité. »
R pour RSE
La politique de responsabilité sociale et environnementale est désormais l'un des sujets prioritaires des jeunes – « et des moins jeunes », remarque Léna Guérin –, qu'ils soient en alternance ou candidats à un poste.
Et cela tombe bien puisque Sanders affiche l'ambition de réduire de 30 % les émissions de gaz à effet de serre de ses activités directes d'ici 2030 et a pris des mesures pour accompagner la transition et la décarbonation des élevages afin de les rendre plus durables et plus rentables. « Dès que nous parlons de nos actions concrètes ou que nous évoquons la raison d'être de notre maison mère (Servir la Terre), les candidats sont sensibles à ces informations, qui sont ensuite détaillées aux nouvelles recrues lors d'ateliers d'appropriation », relève-t-elle. Des ateliers auxquels les alternants, s'ils sont au moins un an dans l'entreprise, participent également. Car tous les collaborateurs doivent être embarqués.
S pour Services
Des simulations d'entretien d'embauche, des revues de CV, des exercices de pitch pour faire valoir leurs travaux universitaires... Autant de services que Sanders propose aux étudiants. Le but ? Servir de tremplin aux jeunes pour leur entrée dans la vie active. Certes, « ce temps fort est assorti d'offres d'emploi à l'intérieur du groupe qu'ils peuvent voir avant publication à l'externe, mais s'ils n'entrent pas chez nous, nous leur aurons au moins offert cette expérience, qui leur sera utile. Notre philosophie et notre culture sont d'être une entreprise accueillante, bienveillante envers toutes les diversités et formatrice. L'employabilité de tous les jeunes nous importe », conclut Léna Guérin.