Les courbes entre la France et l'Allemagne vont sans doute bientôt se croiser. L'Allemagne – pays particulièrement réputé (et imité) en Europe pour l'apprentissage – fait face à une certaine désaffection en raison de la baisse d'activité dans l'industrie, bastion historique du système. En France en revanche, ce dispositif de formation en alternance a le vent en poupe.
Ainsi, à force d'efforts de la part de l'État, l'Hexagone compte aujourd'hui près de un million de personnes en alternance, un chiffre en progression constante depuis quelques années, tandis que l'Allemagne n'en avait plus qu'1,3 million en 2022.
Nouvel engouement en France
Ce nouvel engouement touche tous les secteurs économiques français. Même si ce sont les services (73 % en 2022, selon les chiffres du ministère du Travail), suivis par l'industrie (14 %) puis la construction (11 %), qui remportent la mise, l'agriculture et la pêche enregistrent, quant à elles, 2 % de ces contrats. Ce qui est logique puisque le tertiaire représentait plus de 70 % de la valeur du PIB en France la même année (et l'agriculture, plus de 10 %).
Une promesse de talents en agriculture
Toujours est-il qu'entre les efforts d'Ocapiat, l'Opérateur de compétences pour la coopération agricole, l'agriculture, la pêche, l'industrie agroalimentaire et les territoires, ceux des établissements d'enseignement agricole et les jeunes eux-mêmes, l'alternance ne cesse de se développer.
D'autant qu'en mal de candidats pour les contrats salariés qu'elles offrent, les entreprises du secteur passent maintenant par la case alternance pour trouver de nouveaux talents, des ingénieurs aux techniciens de terrain, et prérecruter.