Daniel Peyraube, président de Maïsadour : « Les coopératives doivent se réinventer »

À l’occasion du Salon de l’agriculture, Daniel Peyraube, président de Maïsadour depuis 2022, fait le point sur la stratégie de la coopérative face aux enjeux environnementaux, commerciaux et générationnels, 

Daniel Peyraube Maisadour

Élu président de Maïsadour en 2022, Daniel Peyraube a renouvelé la stratégie de la coopérative. Objectif : relever les défis environnementaux, commerciaux et générationnels.

© Maïsadour

>>> Comment la raison d’être de Maïsadour : « Notre culture, votre bien vivre », résonne-t-elle dans le contexte actuel de crise ?

Daniel Peyraube: Cela fait plus de 50 ans que, dans le sud-ouest, nous misons sur des produits de qualité, souvent labellisés, pour nous différencier et apporter de la valeur, aussi bien aux exploitants agricoles qu’au territoire dans son ensemble et aux consommateurs.

La valeur, en ce qui concerne les producteurs, inclut des aspects financiers, mais aussi un souci de préserver leur bien-être. Tout cela passe par un sens de l’engagement, des investissements et un accompagnement. La crise actuelle, et en particulier l’envolée du taux d’inflation et la guerre en Ukraine, met à mal cette montée en gamme que nous avons cultivée.

Si nous estimons que chacun et chacune, quels que soient ses moyens, a le droit de manger de bons produits, aujourd’hui nous devons rééquilibrer notre production pour intégrer des produits que je qualifierais de traditionnels, par opposition aux labellisés.

À cet égard, alors qu’actuellement un poulet sur deux consommé en France est importé (d’Ukraine, notamment), nous avons la

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