Un an après le lancement de sa feuille de route agroécologique à horizon 2030, BASF France division Agro présente les premiers résultats concrets et annonce le renforcement de ses engagements, avec l’ajout d’un sixième pilier visant la neutralité carbone à horizon 2050.
BASF France division Agro a partagé, en mai 2020, une feuille de route agroécologique à l’horizon 2030, à travers 5 piliers, 20 engagements et 37 axes de travail. La firme fait le point sur les avancées et présente de nouveaux engagements.
1er pilier : accompagner les agriculteurs dans la transition agroécologique
L’objectif de contribuer, d’ici 2025, à la mise en place de 20% d’hectares de colza associés à des légumineuses utilisant au moins une solution BASF en France (herbicide sélectif, traitement de semences biocontrôle Integral®Pro) est rempli et dépassé : avec 36% des hectares de colza associés ayant été désherbés avec au moins une solution BASF en 2020 (base 81500 ha, données panel 2020).
2e pillier : co-construire avec les partenaires
La feuille de route visait à mettre en place cinq partenariats stratégiques d’ici 2025, en vue de les doubler à horizon 2030.
« Fin 2020, onze partenariats ont déjà été officialisés, avec notamment l’association Réseau biodiversité pour les abeilles, les écoles d'ingénieurs Isara (thèse), Ensaia (Chaire Bio4Solution, avec l’université de Lorraine) et SupAgro Montpellier (Chaire AgroTic, Fondation), le laboratoire spécialisé en entomologie Flor’Insectes, deux laboratoires de recherche sur des projets de biocontrôle et également quatre start-up françaises impliquées dans la R&D biocontrôle », indique Jean-Marc Petat, directeur agriculture durable et communication de BASF France division Agro.
En parallèle, BASF Agro poursuit le développement du dispositif AgroPartners. Il a pour vocation de mutualiser les expériences menées sur les filières agricoles et de développer de nouveaux programmes de recherche, pour accélérer la levée des verrous scientifiques et techniques et ainsi construire des itinéraires techniques agroécologiques. Avec deux nouveaux partenaires distributeurs de la plateforme AgroPartners, BASF Agro atteint 27% de son objectif de déployer quinze nouveaux partenariats d’ici 2025.
3e pilier : réduire les intrants grâce à l’innovation
Sur ce point, BASF Agro s’est fixé l’objectif que les ventes de produits phytosanitaires conventionnels représenteront, au maximum, 70% de son chiffre d’affaires (CA) en 2030. Fin 2020, les produits phytosanitaires représentaient 93% du CA de l’entreprise. Pour atteindre cet objectif, la firme mise sur le développement de nouveaux itinéraires techniques.
Par exemple, sur la filière blé, en 2020, l’intégration du fongicide BASF à base de Revysol® dans des programmes de protection a permis de réduire, au global, dans un échantillon représentatif, l’IFT fongicide de 14% en comparaison des autres solutions, et ce, sans perte de production. Cette baisse concerne 1864 parcelles chez 1245 agriculteurs adhérents de la coopérative Axéréal, partenaire de cette étude, ayant intégré Revysol® dans leur programme de protection fongicide. Les travaux se poursuivent en 2021 en valorisant au maximum les leviers agronomiques : tolérance variétale, date de semis et précédents culturaux.
Autre exemple, cette fois sur la filière colza : en 2020, BASF a relevé une baisse de 22% de l’IFT herbicide colza dans des itinéraires innovants intégrant des plantes de service permettant d’optimiser l’implantation, soit un état d’avancement de 73% par rapport à l’objectif 2025 (données panel 2020-base 30 000 ha de colzas associés).
4e pilier : réduire les impacts des produits phytosanitaires
L’engagement porte plus particulièrement sur le développement de solutions de biocontrôle sur blé, colza et vigne, l’objectif étant que ces solutions représentent 10% du CA de la firme à horizon 2025, et 15% en 2030. Fin 2020, la part du biocontrôle dans le CA global de BASF Agro s’élevait à 6,2%.
Près de 75 000 hectares de vignes et de vergers sont confusés avec les diffuseurs de phéromones Rak® de BASF. Ce résultat traduit un avancement de 75% par rapport à l’objectif de 100 000 hectares à horizon 2025. Dans le domaine du biocontrole, BASF vient de lancer deux nouvelles solutions : Integral®Pro en traitement de semences sur lin et Serifel® sur légumes, pour des premières utilisations en 2021. Une innovation à base d’un champignon bio-insecticide Beauveria bassiana est en cours de développement en cultures légumières sous abri, elle sera lancée en 2022-2023. Une quinzaine de nouvelles solutions de biocontrôle devraient être mises en marché à horizon 2030.
5e pilier : faire rayonner notre vision de l’agroécologie
La formation des équipes BASF aux enjeux de l’agroécologie est prioritaire pour que le virage soit accepté, porté et réalisé. BASF souhaite former 100% de ses collaborateurs aux enjeux de l’agroécologie d’ici 2025. En janvier 2021, cinq modules de formation ont été déployés, abordant les thématiques abordées, la préservation du capital sol, les itinéraires agroécologiques pour réduire les intrants, la protection des ressources en eau, la biodiversité et les auxiliaires des cultures, et la création de valeur par l’agroécologie pour les productions.
Pour 2021, BASF Agro annonce deux chantiers prioritaires : le lancement en septembre du comité de parties prenantes et le renforcement de ses engagements en faveur du climat.
Le comité de parties prenantes, organe consultatif regroupant un large panel d’acteurs et d’influenceurs du monde agricole, a vocation à challenger les engagements de BASF France division Agro dans sa feuille de route agroécologique et les actions mises en œuvre, ainsi qu’à échanger sur des sujets stratégiques pour identifier des solutions concrètes à déployer.
En 2021, BASF Agro souhaite aller plus loin dans son engagement pour le climat. Avec pour ambition de contribuer aux objectifs de neutralité carbone à horizon 2050, l’entreprise intègre un sixième pilier dans sa feuille de route agroécologique, associé à des indicateurs de suivi dédiés. Parmi ses objectifs, BASF France entend réduire les émissions de CO2 de 30% par tonne de récolte produite à 2030, par le développement de solutions innovantes. Le dispositif du label bas carbone constitue un axe intéressant sur lequel BASF envisage de s’appuyer en France.
