
L'Association française pour les adjuvants (AFA), qui regroupe 90 % des fabricants et metteurs en marché, conclut une campagne 2023 « en demi-teinte ». Elle évoque « une crise inflationniste sans précédent », mais note cependant « une progression des usages sur les trois dernières campagnes ».
« Décevants » : c’est en ces termes que l’Association française des adjuvants qualifie les résultats de la campagne 2022-2023. Elle chiffre une baisse de 5% en valeur et de 12% en surface sur un an. Les entreprises adhérant à l’AFA closent donc « une année difficile ».
Elle insiste toutefois sur des signaux positifs et indique percevoir « une réelle dynamique du marché » : « Les achats anticipés d'adjuvants par les distributeurs en juin 2022, estimés à 2 millions d'hectares, n'apparaissent pas dans les statistiques de la campagne qui vient de s'écouler et cachent la tendance haussière du marché. Sur cinq ans, les ventes d'adjuvants réalisées par les fabricants sont en hausse de 29% en valeur et de 11 % en ha. »
Si l’inflation explique en partie la progression en valeur du marché, « celle du marché en hectares affirme la position des adjuvants comme un outil indispensable pour améliorer l'efficacité des investissements phytosanitaires », défend l'association.
Les herbicides grandes cultures soutiennent le marché
L’AFA indique que « les adjuvants sont utilisés à 63% avec des herbicides, contre 26% avec des fongicides et moins de 10% avec des insecticides. Le marché des adjuvants est donc fortement influencé par celui des herbicides en grandes cultures. Sur cinq ans, les herbicides grandes cultures soutiennent la progression des adjuvants de près de 29% ».