« L’albédo, c’est la fraction d’énergie solaire réfléchie par une surface, explique Jean-Louis Roujean, directeur de recherche au CNRS au Centre d’études spatiales de la biosphère (Cesbio), à Toulouse. Sa valeur varie entre 0 et 1. Plus une surface est réfléchissante, plus son albédo est élevé. Par exemple, l’albédo d’une neige fraîche et épaisse peut approcher 0,9. »
En résumé, les surfaces dont l’albédo est élevé agissent comme un climatiseur, car elles renvoient l’énergie solaire vers l’espace. En revanche, celles qui possèdent un albédo bas emmagasinent les rayonnements lumineux et piègent alors la chaleur, ce qui influence directement le climat.
Les prairies ont un effet refroidissant
Des scientifiques du monde de l’élevage ruminant se sont penchés sur ce phénomène dans le cadre du projet Casdar Albédo Prairies. Les partenaires du projet ont mesuré, analysé et interprété l’évolution de l’albédo de prairies fauchées et pâturées.
Les premiers résultats montrent que l’albédo des prairies est en moyenne supérieur à celui des autres surfaces végétalisées. Les partenaires du projet ont également étudié l’impact des pratiques sur cet effet réfléchissant. Résultats : l’albédo diminue après le pâturage et la fauche. Il semble également y avoir des différences d’albédo entre les variétés et les espèces prairiales.
À lire aussi : L’effet albédo, un levier pour atténuer les changements climatiques