L’Occitanie a cultivé 11.800 hectares de coriandre bio, soit 80% des surfaces françaises. La fédération nationale d'agriculture biologique déplore que « l’analyse des fermes ayant demandé l’aide dans cette région montre qu’il s’agit majoritairement d’une démarche opportuniste d’agriculteurs conventionnels et non d’une démarche de transition vers la bio réelle et durable ».
La Fnab chiffre que :
- « sur les 456 fermes gersoises ayant semé cette PPAM, plus d’un tiers étaient des fermes conventionnelles. En même temps qu’elles semaient de la coriandre bio, les fermes du Gers conduisaient 34 500 hectares de cultures conventionnelles » ;
- « seulement 9% des fermes qui ont semé de la coriandre bio en 2024 étaient des fermes exclusivement bio ».
La fédération déplore que cette pratique détourne les aides à la conversion bio pour les prochaines années de la PAC. Et appelle à modifier la PAC, en suivant ces deux alternatives :
- plafonner les surfaces qui pourront toucher l’aide, dès 2024 ;
- baisser le montant de la rémunération pour les PPAM à risque de contournement, dès 2025.
Outre la coriandre, la Fnab identifie d’autres cultures « à risque de détournement avec des itinéraires suffisamment simples et mécanisés pour être semés sur des grandes surfaces sans intention de récolte » : l’aneth, l’anis vert, le carvi, le cumin, le fenouil, le persil, l’angélique, le chardon marie, la livèche, le plantain psyllium, le psyllium noir de Provence.