
Figue de Barbarie, pitaya : des fruits d’avenir face au changement climatique ?
© bolga2b/Adobe stockEn Provence, certaines cultures actuelles comme la vigne et l’olivier, souffrent de sécheresse. Contraint de réagir face au réchauffement climatique, le secteur agricole teste de nouvelles cultures jusqu’alors réservées aux terres les plus arides.
À l’instar de l’association Agribio13 qui expérimente la culture de fruits et de plantes peu gourmands en eau, comme le figuier de barbarie, le fruit du dragon ou la réglisse. À l’est de Marseille, Jean Walter, qui s’est lancé dans le maraîchage bio il y a près de trois ans, cultive des figuiers de Barbarie. Six variétés ont été plantées sur sa parcelle, « sur un espace plutôt très sec, assez sableux, où les légumes poussent mal ».
Quatre autres sites du sud de la France – deux dans les Bouches-du-Rhône, à la Fare-les-Oliviers et à Roquevaire, les autres dans le Var et le Gard voisins – testent également six variétés sélectionnées parce qu’elles produisent des fruits. « Chaque variété va se comporter différemment et c’est ce que l’on va analyser. Pour savoir lesquelles sont les plus résistantes au froid et aux ravageurs, leur réaction avec ou sans apport d’eau, la quantité de production, etc., explique Xuan-Laï Dao, ingénieur agronome pour Agribio13. Le but est de voir si ça marche et comment. D’emmagasiner de la connaissance pour offrir aux agriculteurs des moyens de se diversifier et de continuer à vivre de leur activité. »
Les premières récoltes sont attendues d’ici deux à trois ans et la production devrait atteindre son maximum trois à quatre ans plus tard.
En parallèle du figuier de Barbarie, des tests sont en cours sur le fruit du dragon (ou pitaya), à Berre-l’Étang, dans les Bouches-du-Rhône, et à Carqueiranne, dans le Var (en partenariat avec l’association Agribiovar). « Il faut que les cultures que l’on expérimente offrent des débouchés pour permettre aux producteurs d’en vivre », pointe Xuan-Laï Dao.
Source : Marcel Média du 5 juillet