Dix-sept ministres de l’Agriculture de l’Union européenne, menés par la Pologne, appellent à retarder les nouvelles obligations de suivi électronique de l’utilisation des pesticides. Une mesure qui vise à améliorer la collecte de données sur les produits phytopharmaceutiques au sein de l’UE à compter de janvier 2026.
Objectif de cette demande de report : réduire les formalités administratives imposées aux agriculteurs.
Pour rappel, le règlement exige que les agriculteurs tiennent des registres électroniques de l’utilisation des pesticides, ce qui permettra aux États membres de transmettre les données à Eurostat, l’agence des statistiques de l’UE. Ces obligations ont été convenues dans le cadre de la révision de 2022 du règlement relatif aux statistiques sur les intrants et les produits agricoles (SAIO).
Pour appuyer cette demande de report à janvier 2028, le ministre polonais de l’Agriculture, Czesław Adam Siekierski, a déclaré : « Nous avons assisté à de grandes manifestations d’agriculteurs contre les formalités administratives. » Et ajouté : « Les agriculteurs doivent être correctement informés et formés, sans quoi les données seront inégales, incomplètes et inutiles. »
Du côté de l’UE, les régulateurs manquent de données claires sur l’utilisation des pesticides en fonction des cultures et des régions. Actuellement, les statistiques ne reposent que sur les ventes de produits phytosanitaires dans les États membres, ce qui signifie que les politiques de réduction des pesticides ne sont pas fondées sur des données concrètes.
Source : Euractiv du 24 septembre