
Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée auprès du ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire en visioconférence sur la séparation de la vente et du conseil à l'utilisation des produits phytopharmaceutiques. visioconférence avec les parlementaires Écophyto.
© Cheick.SaidouÉquation difficile voire impossible pour la ministre déléguée au ministère de l’Agriculture, Agnès Pannier-Runacher, prise entre l’objectif confirmé à l’horizon 2030 d’une réduction de 50% de l’usage des phytosanitaires et celui de répondre positivement aux requêtes légitimes des filières agricoles.
Elle tente d’apaiser la détresse du monde agricole en indiquant : « Nous lançons un appel à projets de 50 millions d’euros pour financer la recherche d’alternatives aux molécules risquant d’être retirées du marché. » Une goutte d'eau face au budget mondial de R&D des principales firmes phytopharmaceutiques qui s’élève à 5 milliards de dollars, dont 1 milliard à l’échelle de l’Union européenne...
Dépités, des agriculteurs, comme Charlotte Vassant, agricultrice en polyculture et présidente de l’Union des syndicats agricoles de l’Aisne, rappelle : « Cela fait des mois, voire des années, que nous avons fait remonter aux responsables publics la liste des cultures sans solutions ou avec des solutions très limitées. »
Même discours du côté des producteurs de fruits, de betteraves, régulièrement confrontés aux maladies ou ravageurs qui détruisent leurs cultures.
Pour le député LR, Julien Dive, la question est simple : « Tant que le Gouvernement ne reviendra pas sur ses interdictions franco-françaises prises pour des raisons politiques, notre agriculture continuera à dépérir. »
Source : Agriculture et environnement du 21 mai