Des charges d'exploitation en hausse de 10 à 15%, heureusement le rendement est bon

Après un millésime 2021 extrêmement humide, 2022 se révèle comme l'année la plus solaire dans le vignoble de Champagne. L'ensoleillement a été au dessus des normales des mois de janvier à aout. Avec des températures estivales très élevées et trois pics de chaleur au dessus de 40°C, le taux d'échaudage a été néanmoins moins important qu'en 2019. "Entre à 1 à 2 % contre 11% il y a deux ans. La vigne s'est montrée plus résiliente, peut-être parce que toute l'année a été chaude et sèche, indique Sébastien Debuisson du CIVC à l'occasion du bilan de l'année 2022 organisé par la FDSEA 51. Les pluies du mois de juin ont été salutaires pour le vignole, cassant ainsi deux périodes sèches. Avec une absence de maladies, un gel de printemps dans les normes avec 8% du vignoble touché, peu de grêle avec seulement 0,7 % des parcelles impactées, le potentiel de production est bon estimé à 14000 à 14500 kg de raisins par ha. La qualité sanitaire est quant à elle exceptionnelle; homogène dans la perfection!"

Autre point à noter, la maturité technologique elle aussi homogène sur le vignoble. "Ce qui a posé des problèmes logistiques pour trouver de la main d'oeuvre. L'ouverture des vendanges a été précoce, au 28 aout soit 12 jours d'avance, mais assez longue par manque de bras."

Des charges en hausse

Olivier Josselin de la FDSEA 51 a profité de l'événement pour faire un point sur l'augmentation des charges d'exploitation pour la campagne 2022. La fertilisation a augmenté de 80% par rapport à 2021, le carburant de +70%, les frais de transport de +20%, la main d'oeuvre de 6%...

En moyenne, l'ensemble des charges d'exploitation ont augmenté de 10 à 15% en 2022, en partie "absorbé" par le rendement élevé. 

Photo : Eric Hood/ADOBE STOCK