Et pourquoi pas du bioéthanol pour valoriser les excès de vin?

Pour évacuer des chais les vins excédentaires qui ne trouvent pas de débouchés pour la consommation humaine, la Confédération des coopératives vinicoles de France (CCVF) se montre favorable à la création d'une filière biocarburant 

Les Vignerons coopérateurs de France plaident pour la valorisation des excès de vin grâce à des usages industriels.

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« La consommation mondiale de vin évolue de façon linéaire à la baisse quand la production de vin, elle, fait des yoyos d'une année à l'autre. On doit pouvoir valoriser autrement les vins produits en excès sur les millésimes épargnés par les aléas climatiques », introduit Joël Boueilh, président des Vignerons coopérateurs de France. 

L'idée défendue par l'élu est de pouvoir évacuer du vin vers des usages industriels. « Par rapport à la demande, en 2023, on a produit 5 millions d'hectolitres de trop à l'échelle du territoire. Politiquement, on ne pourra pas porter une nouvelle demande d'aide à la distillation. Il faut des solutions sur le long terme et qui évitent de déstabiliser le marché du vin. »

La filière bioéthanol semble avoir à ce jour la « préférence » des Vignerons Coopérateurs. « Nous n'avons plus d'outils industriels en France pour faire des moûts concentrés, précise Joël Boueilh. Ce n'est pas le cas avec le bioéthanol. La réglementation européenne ouvre cette possibilité. Les distillateurs français sont intéressés. Il reste à obtenir le feu vert des pouvoirs publics. »