La vendange 2024 une nouvelle fois revue à la baisse à 37,5 Mhl

La production viticole 2024 devrait ête similaire à celle de 2021, historiquement basse. Tous les vignobles sont touchés par un baisse de rendement. 

Tous les bassins viticoles sont impactés par une baisse de rendement.

© Séverine Favre

Alors qu'au 1er août, le ministère de l'Agriculture prévoyait la production viticole française entre 40 et 43 Mhl, ses estimations n'ont cessé d'être revues à la baisse.

Au 1er octobre, la vendange 2024 est désormais estimée à 37,5 Mhl, soit une baisse de 22 % par rapport à l'an dernier. La récolte serait ainsi du niveau de celle de 2021 qui avait été marquée par le gel.  

Tous les types de vignobles sont concernés, particulièrement celui du Jura.

Focus en région

LANGUEDOC-ROUSSILLON.  La production est revue à la baisse en raison d’un faible rendement dans l’Aude, les Pyrénées-Orientales et la partie ouest de l’Hérault, conséquence de la persistance de la sécheresse depuis quelques années qui a affaibli les ceps. Le mildiou, favorisé par d’importantes précipitations en début d’été, a entamé le potentiel de production dans le Gard et l’Est de l’Hérault. La récolte du bassin devrait être inférieure de 13 % à celle de l’an dernier.

CHAMPAGNE, La production serait inférieure de 33 % à celle de 2023 et de 14 % à la moyenne quinquennale, en raison du mildiou, des gelées printanières, de la grêle, de l’échaudage, et des pluies tardives en septembre.

BOURGOGNE.  Le mildiou a occasionné des pertes, notamment en Côte-d’Or et la grêle a touché le vignoble de l’Yonne. Dans le Beaujolais, le mildiou estival a entrainé des pertes significatives. La production de l’ensemble Bourgogne-Beaujolais serait inférieure de 35 % à celle, élevée, de 2023.

ALSACE. La production reculerait de 13 % en raison du mildiou et d’une floraison perturbée.

SAVOIE. L’état sanitaire se dégrade, obligeant à avancer les vendanges. Après le gel au printemps, puis le mildiou en été, la production baisserait de 5 % sur un an. Elle serait stable par rapport à la moyenne des cinq dernières années.

JURA. Gel et mildiou réduisent la récolte de -75 % par rapport à la récolte élevée de 2023.

VAL DE LOIRE.  Là aussi, le risque de dégradation sanitaire oblige à avancer les vendanges. La production viticole baisserait de 30 % sur un an ( -16 % par rapport à la moyenne 2019-2023), en raison du mildiou et de la coulure.

CHARENTES. La production devrait diminuer de près d’un tiers par rapport à l’année record de 2023, en raison d’un faible nombre de grappes initial et d’une floraison déficiente Un épisode de grêle tardif en septembre conduit à avancer les vendanges.

BORDELAIS. Les pluies de septembre ont accéléré les vendanges. La production diminuerait de 14 % après une récolte déjà réduite en 2023, due à la réduction des surfaces et à l’effet du mildiou, de la coulure, du millerandage et de la grêle.

SUD-OUEST. Les pluies de septembre n’ont pas amélioré les rendements, l’état sanitaire s’est dégradé et a précipité les vendanges. La récolte est inférieure à celle, déjà réduite, de 2023 à cause de la coulure, du millerandage, du mildiou, du gel ou de la grêle

SUD-EST. Millerandage, gel tardif printanier et mildiou entrainent des pertes en Provence et dans la Drôme. La production est estimée en retrait de 16 % par rapport à 2023 et à la moyenne 2019-2023.

CORSE. La conjonction d’une sécheresse importante puis d’attaques de ravageurs et enfin de pourriture au moment des vendanges conduit au recul de la production (- 13 % par rapport à 2023, année de forte production, et- 1 % par rapport à la moyenne quinquennale).

Source : Agreste