
À la bodega Piedra Negra, en Argentine, les relevages sont en cours et nous retirons les entre-cœurs des malbecs. La vigne est en pleine croissance et les moutons de race hampshire down n’ont pu s’empêcher d’y goûter !
En quinze jours, ils avaient compris le « truc » pour manger les feuilles. Et cela malgré les muselières. Heureusement que l’on s’en est vite aperçu. Les dégâts sont très limités. Mais cette mésaventure ne nous a pas refroidis. Les quarante moutons sont toujours dans les vignes pour désherber les adventices qui poussent grâce à l’eau d’irrigation. Mais désormais, ils sont équipés d’un masque et d’un harnais. Les deux sont reliés par une corde. Par un jeu de tension, le masque est moins mobile.
Les moutons sont cantonnés à pâturer au sol. Et pour les inciter à manger l’herbe sous les rangs, nous avons tondu le couvert naturel résiduel qu’il y a entre ces derniers. Sur l’équivalent de 10 ha, après les prochaines vendanges, nous comptons semer de la vesce sous le rang. Notre idée est que la légumineuse étouffe les autres adventices et fournisse aux moutons une végétation appétente au printemps.
Quand nous aurons assez de recul sur les bénéfices et inconvénients de nos moutons « désherbeurs », nous pourrons peut-être étendre la technique sur la partie nord de la finca qui compte 35 hectares.
Dans les dernières semaines, nous avons aussi posé les diffuseurs de phéromones. Nous utilisons la confusion sexuelle sur 35 ha. Les années passées, le gouvernement subventionnait une partie de ce dispositif, avec un fonds collecté auprès des viticulteurs irrigants. Mais cette année, les caisses sont vides.