La filière champenoise renforce le budget de son interprofession, de 10 millions d’euros sur 5 ans (pour un budget annuel de 19 M€ en 2021). La hausse des cotisations des adhérents permettra « de relever les deux défis majeures du vignobles », ont expliqué les deux co-présidents du Comité Champagne, à savoir maintenir la production et assurer la désirabilité du champagne en lien avec les engagements durables de la filière.
Un nouveau site de R&D verra le jour en 2025. Il accueillera une nouvelle cuverie expérimentale. Un vignoble de démonstration d’un hectare est aussi en projet. Il servira à étudier de nouvelles variétés, à tester des innovations matériels et à anticiper l’itinéraire « zéro herbicide » dans les tuyaux de la filière.
La flavescence dorée est aussi dans la ligne de mire de l’interprofession. La maladie, détectée pour la première fois en 2018 dans le vignoble, progresse. Le CIVC à l’ambition de rendre la prospection obligatoire sur l’ensemble de l’aire d’appellation.
Sur le plan carbone, le Comité Champagne poursuit son action avec un objectif de neutralité carbone à l’horizon 2050. Tout en développant l’export, la filière champenoise entend se conformer aux accords de Paris sur le climat. « Il faut gratter partout pour encore limiter nos émissions », précise Maxime Toubard, co-président de l’interprofession. En parallèle, la filière va développer des puits de carbone dans le vignoble et investissant notamment dans la forêt locale. En dernier recours, des dispositifs de compensations seront mis en place.
Enfin, l’augmentation du budget de l’interprofession permettra de renforcer l’équipe de la structure pour passer de 12 à 150 collaborateurs. En 2025, le réseau « d’ambassades du champagne » s’enrichira de deux bureaux supplémentaires à l’étranger, en Scandinavie et au Canada.