Le Modef pour un nouveau modèle assurantiel viticole

Le 16 mai dernier, le Conseil spécialisé vin de FranceAgriMer s’est prononcé en faveur d’aides à la restructuration majorées pour les viticulteurs assurés et les jeunes installés, dans le cadre de la programmation 2019-2023 de l’OCM « vin », rappelle le Modef. L’U.E. prévoit une enveloppe de 280 millions d’euros sur cette période à destination de la viticulture française. Si le syndicat agricole juge « pertinent » de préconiser une majoration de 5 % pour les jeunes viticulteurs qui s’installent, en revanche, il « conteste fortement » le bonus envisagé par le Conseil de 250 euros/ha d’aides à la restructuration pour les exploitations viticoles bénéficiant d’un contrat d’assurance grêle, gel ou récolte :

Des financements prévus à l’origine pour le développement et la création d’exploitations viticoles ne doivent pas servir à entretenir des assurances privées. Cette bonification n’aurait pas d’autre effet que d’accroitre une certaine forme de spéculation autour des assurances des parcelles viticoles, particulièrement pour les vignobles les plus renommés.

Le Modef souligne qu’en France seuls 15 % des 800 000 ha de parcelles viticoles sont assurés. « Plutôt que d’encourager l’inflation des montants des contrats d’assurances », le syndicat agricole demande, « depuis de nombreuses années, la création d’un fond commun d’assurance à gestion publique pour faire face aux différents aléas climatiques, mobilisable par tous les viticulteurs ou agriculteurs sinistrés … »