Marché foncier des vignes : un nombre de transactions au plus bas depuis près de 30 ans

La fédération nationale des Safer (FNSafer) a publié le 27 mai dernier sa synthèse « Le prix des terres - l’essentiel des marchés fonciers ruraux en 2020 ».

Sur le marché des vignes, le volume des transactions est au plus bas depuis près de 30 ans avec 8.190 transactions (-10.9%), 14.600 hectares (-20.3%) et 861 millions d’euros (-13.5%).

Les prix moyens ont progressé :

  • vignes AOP : +1,3 %, à 150.500 €/ha (AOP hors Champagne: + 4,2%, Champagne : -1,2%) ;
  • vignes à eaux-de-vie AOP (Cognac, Armagnac) : +6.9% à 55.400 €/ha ;
  • vignes hors AOP : +0.9% à 14.500 €/ha.

Safer
S’agissant des acheteurs, la FNSafer indique qu’en 2020 il y a eu un net repli des personnes physiques agricoles : « les fermiers en place, en particulier, diffèrent l’achat des vignes qu’ils exploitent en location : - 30% en nombre, - 41,4% en surface. »

Il y a également une baisse, toutefois moins forte, des personnes physiques non agricoles (-2,5 % en nombre, -1,4 % en surface) et des personnes morales agricoles (sociétés d’exploitation et de portage du foncier : -14,6 % en nombre, - 26,3 % en surface).

De manière générale sur les marchés fonciers ruraux, Emmanuel Hyest, président de la FNSafer, met en garde sur l’artificialisation qui continue à progresser :

Depuis 2008, nous alertons sur cette tendance qui semblait inexorable. La volonté politique était là. Quelques lois et mesures ont traduit un éveil des consciences sur la nécessité de limiter la consommation. Malgré tout, nous constatons que la volonté et le «besoin» d’artificialiser sont toujours là. Pourquoi ? Probablement parce qu’il ne faut pas se contenter de contraindre. Il faut maintenant inventer un nouveau modèle de développement, respectueux de la ressource terre.